TOKYO (Reuters) - Plus de 130 répliques ont secoué vendredi la région de Kumamoto, dans le sud-ouest du Japon, après une séisme de magnitude 6,4 qui a fait neuf morts et un millier de blessés.
De violentes secousses, de plus en plus espacées toutefois, pourraient encore se produire au cours de la semaine à venir, ont averti les autorités.
Sur l'échelle de Richter, le séisme a été nettement inférieur à celui du 11 mars 2011, qui, couplé au raz-de-marée qui l'avait suivi, avait fait 18.000 morts et provoqué la catastrophe nucléaire de Fukushima.
Comme il s'est produit à une profondeur nettement moins importante et dans les terres, son intensité a toutefois été la même, mais l'absence de tsunami a limité le bilan.
L'épicentre de la secousse survenue jeudi soir un peu avant 21h30 a été localisé à 11 km à l'est de Kumamoto, sur l'île de Kyushu, selon l'institut américain de veille géologique (USGS).
Aucune anomalie n'a été constatée dans les centrales nucléaires de Genkai ou de Sendai, sur l'île de Kyushu, ni celle d'Ikata, sur l'île voisine de Shikoku, rapporte l'agence de sûreté nucléaire.
Plus de 44.000 personnes ont trouvé refuge dans des écoles et des salles communales. D'autres ont passé la nuit dehors.
L'armée, la police et les pompiers ont déployé plus de 3.000 hommes dans la région. Le Premier ministre, Shinzo Abe, a promis d'en mobiliser davantage si nécessaire.
La plupart des victimes ont été recensées à Mashiki, ville de 34.000 habitants proche de l'épicentre, où des incendies ont fait rage jusque tard dans la nuit.
Vendredi matin, 12.000 foyers étaient encore privés d'électricité et 58.000 n'avaient plus l'eau courante.
Le trafic a été suspendu sur la ligne du Shinkansen, le train à grande vitesse de Kyushu, après un déraillement. Plusieurs autoroutes endommagées ont été fermées.
(Elaine Lies, Jean-Philippe Lefief pour le service français, édité par Gilles Trequesser)