La Bourse de Paris reculait vendredi matin (-0,61%), faiblissant après six séances de hausse, alors que la France a été frappée par un attentat à Nice, où un camion a foncé dans la foule en pleine célébration du 14-Juillet faisant 84 morts.
A 09H16 (07H16 GMT), l'indice CAC 40 perdait 26,82 points à 4.358,70 points. La veille, il avait pris 1,16%.
"Ce matin, les esprits ne seront sans doute pas occupés par des considérations économiques, en particulier en France", souligne le courtier Aurel BGC.
De son côté, Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets, anticipait une ouverture des marchés européens "en baisse à la suite de l'attaque de Nice".
L'attentat de Nice, où un camion a foncé dans la foule sur la Promenade des Anglais, a fait 84 morts, selon un nouveau bilan revu à la hausse en début de matinée par le ministère de l'Intérieur.
Huit mois après les attaques jihadistes commises en novembre 2015 à Paris et Saint-Denis, le président de la République François Hollande a évoqué, quelques heures après les faits, "une attaque dont le caractère terroriste ne peut être nié", annonçant la prolongation de trois mois de l'état d'urgence, qui devait s'achever le 26 juillet.
Les indices boursiers restaient par ailleurs jusqu'à présent sur une bonne dynamique en raison des anticipations d'interventions des grandes banques centrales après le Brexit et d'une plus grande visibilité politique en Grande-Bretagne avec la nomination d'un nouveau gouvernement
"La mise en place rapide d'un nouveau gouvernement au Royaume-Uni a soutenu les marchés, qui spéculent aussi sur un sauvetage prochain des banques italiennes (le diable sera dans les détails)", rappelle Aurel BGC.
Le marché reculait "malgré des indicateurs économiques positifs en Chine avec un taux de croissance de 6,7% au deuxième trimestre", note en outre M. Lawler.
La croissance économique de la Chine, légèrement plus forte que prévu, s'est poursuivie au deuxième trimestre à un rythme plus élevé que prévu, alimentant les espoirs d'une stabilisation de la deuxième économie mondiale.
Enfin, le marché suivra en séance une série d'indicateurs américains avec l'inflation, les ventes au détail, la production industrielle ou encore la confiance des consommateurs.
"Les statistiques vont confirmer ou infirmer l'idée que le décevant rapport sur l'emploi de mai était une exception et que les chiffres plus encourageants de juin donnent une image plus fidèle de l'état de l'économie américaine", explique M. Lawler.
Parmi les valeurs, les titres liés au secteur aérien et au tourisme étaient en forte baisse. AccorHotels perdait 3,65% à 37,19 euros, Europcar 2,70% à 7,32 euros et Air France-KLM 2,26% à 5,87 euros.
De même, les valeurs du luxe perdaient du terrain à l'image de Kering (PA:PRTP) (-2,27% à 151,00 euros) et LVMH (PA:LVMH) (-2,41% à 137,60 euros).
PSA (PA:PEUP) lâchait 1,66% à 11,82 euros et Renault (PA:RENA) 0,67% à 74,42 euros. Les immatriculations de voitures particulières neuves dans l'Union européenne ont progressé de 6,9% en juin, ralenties par le Royaume-Uni avec le "Brexit", avec une hausse de 20,2% pour Renault mais une baisse de 0,6% pour PSA.
Enfin, Carrefour (PA:CARR) prenait 0,41% à 23,28 euros grâce à un relèvement de recommandation par Citigroup.