LONDRES/CALAIS (Reuters) - Les travaux de construction d'un mur destiné à empêcher des migrants et réfugiés de s'introduire à bord de poids-lourds à destination de la Grande-Bretagne, vont commencer ce mois-ci, ont déclaré des responsables britanniques.
Le ministre de l'Immigration, Robert Goodwill, a évoqué mardi devant les députés britanniques ce renforcement du dispositif de sécurité à Calais, où vivent dans un camp surnommé la "jungle" plusieurs milliers de migrants qui espèrent pouvoir passer un jour de l'autre côté de la Manche.
"La sécurité que nous mettons en place dans les ports est renforcée par des équipements", a dit Goodwill, qui faisait allusion à un ensemble de mesures, d'un montant de 17 millions de livres sterling (20,2 millions d'euros), qui ont fait l'objet d'un accord en mars entre Londres et Paris.
"Nous allons entamer la construction de ce nouveau mur dans le cadre du paquet de mesures de 17 millions, engagé avec les Français. Nous avons réalisé la clôture et maintenant, nous passons au mur", a-t-il dit.
Selon un porte-parole de la préfecture du Pas-de-Calais, le coût des travaux est évalué à 2,7 millions d'euros, intégralement pris en charge par les autorités britanniques.
Les travaux préparatoires ont débuté à la mi-août, selon ce même porte-parole.
Le mur, qui devrait avoir quatre mètres de hauteur et longer un tronçon d'un kilomètre de rocade, devrait être terminé à la fin de l'année.
Selon un document diffusé lors d'une réunion publique, le mur sera construit en béton lisse pour décourager les tentatives d'escalade et couvert, d'un côté, de végétation afin qu'il puisse se fondre dans le décor.
La France a démantelé en février et mars la partie Sud du campement de Calais et s'est engagée, par la voix du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, à évacuer la partie Nord, mais n'a donné aucun calendrier.
(Elizabeth Piper à Londres et Mathias Blamont à Calais; Eric Faye et Simon Carraud pour le service français)