PARIS (Reuters) - Ségolène Royal s'est étonnée jeudi des "annonces un peu brutales" d' Alstom (PA:ALSO) sur l'arrêt de la production de trains sur son site historique de Belfort pour tenir compte des baisses de commandes en France.
Le constructeur de matériel de transport, dont l'Etat détient 20% du capital, a annoncé mercredi qu'il allait transférer d'ici fin 2018 la production de trains et le bureau d'études de Belfort vers celui de Reichshoffen, en Alsace.
Le site de Belfort compte actuellement 480 salariés, dont 400 sont concernés par cette décision. Son activité sera recentrée sur la maintenance et la réparation.
"Le gouvernement est attentif, surtout sur des filières industrielles de toute première importance", a dit la ministre de tutelle des Transports sur France Inter.
"C'est vrai que ces annonces un peu brutales sont très étonnantes, donc nous regardons de très près ce qui se passe parce que personne n'y comprend plus rien", a-t-elle souligné.
Pour Ségolène Royal, il "faut construire une mondialisation qui n'entraîne pas des délocalisations et, lorsqu'il y a des mutations industrielles à faire, que ce soit des mutations qui soient préparées, tournées vers le futur".
Alstom a assuré mercredi qu'il n'y aurait aucun départ contraint à Belfort d'ici fin 2018 et que les 400 salariés concernés se verraient proposer un reclassement dans un autre site en France.
Le groupe dispose de 12 sites dans l'Hexagone, où il emploie quelque 9.000 personnes.
(Marine Pennetier, édité par Yann Le Guernigou)