PARIS (Reuters) - Une fausse alerte à l'attentat a déclenché samedi après-midi une vaste opération de police ainsi qu'un bref mouvement de panique dans un quartier commerçant du 1er arrondissement de Paris, au coeur de la capitale.
Plusieurs dizaines de policiers, dont des hommes de la Brigade de recherche et d'intervention (BRI), se sont déployés dans le secteur et ont temporairement fermé plusieurs rues autour de l'église Saint-Leu, a constaté un journaliste de Reuters présent sur place.
"Levée de doute effectuée, aucun danger à signaler", a par la suite fait savoir la préfecture de police via Twitter.
Selon le porte-parole du ministère de l'Intérieur, l'alerte a été donnée peu après 15h30 locales par un "appel qui faisait état d'une possible prise d'otages à l'intérieur de cette église".
"Au fur et à mesure que cette opération avançait, le prêtre est sorti, ainsi qu'un certain nombre de personnes et la BRI s'est assurée qu'il n'y avait personne, qu'il n'y avait pas d'assaillant", a déclaré Pierre-Henry Brandet sur BFM TV.
"Bien évidemment, on a pris le maximum de précautions (...) Evidemment, on a déployé des forces conséquentes, mais parce que c'est à la hauteur des enjeux, à la hauteur de la menace qui est particulièrement élevée."
Durant plusieurs minutes, l'application du gouvernement Système d'alerte et d'information des populations (SAIP), destinée aux possesseurs de smartphones, a fait état d'un possible attentat et recommandé de s'abriter.
Selon des témoins, les passants ont été confinés, notamment dans le centre commercial des Halles, qui se trouve à proximité de l'église Saint-Leu.
La police a ouvert une enquête pour éclaircir les circonstances exactes dans lesquelles l'alerte a été donnée, a précisé le porte-parole du ministère de l'Intérieur.
(Simon Carraud avec Julien Prétot, édité par Jean-Stéphane Brosse)