PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes creusent leurs pertes jeudi autour de la mi-séance, pénalisées par les ressources de base après un indicateur chinois peu rassurant et par les assurances suite à des abaissements de recommandation.
Le retour sur les marchés des inquiétudes sur la santé de l'économie chinoise ne devrait pas épargner Wall Street, attendue en baisse de 0,6% à l'ouverture selon les futures sur indices.
À Paris, l'indice CAC 40 cède 1,4% (63,45 points) à 4.388,79 vers 10h30 GMT. À Francfort, le Dax perd lui aussi autour de 1,4% et à Londres, le FTSE recule de 0,7%.
L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro et le FTSEurofirst 300 abandonnent respectivement 1,4% et 1,1%. L'indice large Stoxx 600 perd environ 1%.
Les chiffres du commerce extérieur chinois pour le mois de septembre publiés jeudi sont inférieurs aux attentes, tant pour les exportations que pour les importations, ce qui suggère que la timide reprise de la deuxième économie mondiale qui semblait s'amorcer s'essouffle déjà.
"La chute de 10% des exportations chinoises en septembre montre que la deuxième économie du monde perd de son élan et suggère également que la demande mondiale est fragile", commente Hussein Sayed, responsable de la stratégie de marché pour FXTM.
Du côté des valeurs en Europe, les ressources de base souffrent dans le sillage de l'indicateur chinois. Leur indice sectoriel autour 2% avec des replis de l'ordre de 4% pour les géants miniers Rio Tinto (LON:RIO) et BHP Billiton, victimes en outre d'un abaissement de recommandation par Citigroup. ArcelorMittal (AS:ISPA) cède 1,18%.
La plus forte baisse sectorielle est pour les assurances (-2,3%) après des abaissements de recommandation pour Aegon (-6,3%, plus forte baisse du Stoxx 600) et Standard Life (-4,5%). Axa abandonne 3,28%, la plus mauvaise performance du CAC.
A la baisse également, Unilever (LON:ULVR) perd 2,7%. Le géant anglo-néerlandais des produits de grande consommation a publié des résultats supérieurs aux attentes mais souffre d'un conflit avec les distributeurs britanniques, auxquels il tente d'imposer des hausses de prix.
Sur le marché des changes, l'euro est passé brièvement sous 1,10 dollar, pour la première fois depuis fin juillet, avant de se redresser un peu.
La Bourse de New York a terminé mercredi en ordre dispersé et avec des variations assez faibles, le calme ayant prévalu faute d'élément nouveau dans les "minutes" de la Réserve fédérale.
Le compte-rendu de la dernière réunion de la Fed publié n'a apporté aucune clarification sur le calendrier de relèvement des taux aux Etats-Unis.
Les investisseurs évaluent toujours à près de 70% la probabilité d'un resserrement monétaire en décembre, indique le baromètre FedWatch de CME Group.
(Patrick Vignal pour le service français, édité par Marc Angrand)