Les contacts se poursuivent "tous azimuts" entre Belges et Européens afin de trouver une solution pour débloquer la signature du traité de libre-échange entre l'UE et le Canada (CETA), a indiqué mardi une source proche du gouvernement fédéral.
"Rien de visible n'est prévu aujourd'hui (...) Mais des contacts sont entretenus tous azimuts par le gouvernement fédéral avec tous les niveaux de pouvoir impliqués, dont la Wallonie et les instances européennes", a confié à l'AFP cette source, qui a requis l'anonymat.
Le sort du sommet entre l'Union et le Canada prévu jeudi était toujours en suspens. Lundi soir, le président du Conseil européen, Donald Tusk, a estimé que la tenue de cette rencontre était "toujours possible", malgré le "non" de la Belgique opposé quelques heures plus tôt sous la pression de la Wallonie, de la région de Bruxelles-Capitale et de la communauté linguistique dite "française".
"La décision de Tusk est assez surprenante puisqu'il avait donné jusqu'à lundi pour prendre une décision", a observé la source proche du gouvernement belge.
"Mais on comprend car on pense que la pression du Canada sur l'UE doit être énorme", a-t-elle concédé.
Mardi, la Commission européenne a de son côté prôné une nouvelle fois la "patience", refusant de se prononcer sur le sommet de jeudi.
"La Commission continue de travailler pour (atteindre) un résultat positif aux discussions qui permettrait à l'UE et au Canada de signer", a expliqué Alexander Winterstein, porte-parole de l'exécutif européen, lors d'un point presse à Bruxelles.
"La Belgique est encore en train d'établir sa position (...) nous le respectons", a-t-il souligné.
"Ce qu'il faut maintenant c'est de la patience", a-t-il encore martelé. "Il n'y a pas de délai".
Le président de la Commission européenne a eu des contacts avec plusieurs dirigeants, dont le Premier ministre fédéral belge, Charles Michel, le chef du gouvernement wallon, Paul Magnette, M. Tusk ou encore la chancelière allemande, Angela Merkel, a rapporté M. Winterstein.
La Belgique est le dernier Etat membre à ne pas avoir donné son feu vert pour la signature du CETA.