L'éditeur de jeux vidéo Ubisoft (PA:UBIP) va poursuivre ses acquisitions, principalement pour se renforcer dans le mobile, et veut embaucher jusqu'à 1.000 personnes en France ces prochaines années, a indiqué lundi son PDG Yves Guillemot.
"Nous sommes intéressés par des sociétés qui veulent se vendre, en Asie ou aux Etats-Unis, pour des montants entre 50 et 100 millions d'euros", a-t-il indiqué à des journalistes lors d'un briefing à l'occasion des 30 ans d'Ubisoft.
Le groupe veut en priorité se renforcer dans les jeux sur mobiles, qui représentent aujourd'hui moins de 5% de son activité. "Ca reste un métier que l'on va faire grandir", a-t-il précisé.
Ubisoft s'est ainsi offert l'éditeur de jeux mobiles Ketchapp en septembre.
Pour grandir, Ubisoft a aussi "l'ambition de recruter 500 à 1.000 personnes dans les dix ans qui viennent en France", a précisé Yves Guillemot, dont 500 personnes dans les cinq années à venir.
Ubisoft, qui compte 10.000 salariés dans le monde, a une forte empreinte au Canada avec environ 3.000 employés où le groupe bénéficie de crédits d'impôts très favorables, mais il a déjà renforcé sa présence en France avec environ 800 embauches au cours des cinq dernières années pour atteindre quelque 2.000 personnes.
L'extension du crédit jeu vidéo par le gouvernement français a créé des conditions plus favorables au développement des embauches en France, a reconnu le responsable en soulignant que l'Hexagone avait aussi "de très bons ingénieurs".
Concernant sa relation conflictuelle avec son premier actionnaire Vivendi (PA:VIV), dont Yves Guillemot a qualifié les offres de rapprochement "d'inamicales", la stratégie du groupe reste inchangée.
"On va continuer à montrer que notre modèle d'entreprise fonctionne bien et on va montrer qu'on n'a pas besoin d'un parrain", a-t-il fait valoir.
Pour sa part, Vivendi a annoncé lundi soir, dans un communiqué, avoir augmenté sa part dans Ubisoft, et détenir désormais 24,059% du capital et 21,296% de l'éditeur de jeux vidéo.