PARIS (Reuters) - L'action du gouvernement ne doit pas être entravée par les prises de position des ministres en faveur de candidats à la primaire de la gauche pour l'élection présidentielle, a déclaré mercredi Bernard Cazeneuve.
Selon le porte-parole du gouvernement, le nouveau Premier ministre a demandé à son équipe de rester "dans l'action" à l'approche de ce scrutin interne, programmé les 22 et 29 janvier.
Les cinq mois qui mènent à l'élection présidentielle d'avril-mai doivent être "utiles pour la France et les Français", a dit Stéphane Le Foll, paraphrasant Bernard Cazeneuve. "Pour ce qui est du gouvernement et des ministres, il y a une action à conduire".
Le porte-parole a précisé que les membres du gouvernement pourraient participer à des meetings "car si les ministres ne font plus de politique, ça serait un vrai problème"
"Chacun, à partir du moment où il fait un choix, s'engage. Le sujet c'est que les meetings ça a lieu à des horaires qui permettent, le reste de la journée, de travailler pour l'action gouvernementale", a-t-il ajouté.
Une dizaine de ministres, dont Jean-Yves Le Drian (Défense) et Najat Vallaud-Belkacem (Education nationale) ont d'ores et déjà apporté leur appui à Manuel Valls.
L'ancien Premier ministre, qui a réuni ses soutiens mardi soir, a inauguré mercredi matin ses locaux de campagne, à Paris.
"Rien n'est joué, rien n'est gagné, je ne suis pas favori, je suis challenger dans cette élection présidentielle et je veux convaincre", a-t-il déclaré lors d'un live chat sur Facebook (NASDAQ:FB).
Des anciens ministres comme Arnaud Montebourg, Benoît Hamon et Vincent Peillon sont aussi candidats à la primaire, dont les candidatures peuvent être déposées jusqu'à jeudi minuit.
(Elizabeth Pineau, avec Marine Pennetier, édité par Yves Clarisse)