PARIS (Reuters) - Un millier de personnes hébergées en urgence après l'incendie du camp humanitaire de la Linière à Grande-Synthe, dans le Nord, ont été réparties dans des centres d'accueil, ont annoncé samedi les ministères de l'Intérieur et du Logement.
"Les opérations de mise à l'abri des personnes sinistrées par l'incendie du campement de Grande-Synthe sont terminées. Le dernier gymnase les abritant a été fermé ce soir", ont-ils dit dans un communiqué.
"Au total, 1.061 personnes ont été mises à l'abri entre le 12 et le 15 avril, dont 375 le 14 avril et 394 le 15 avril. La prise en charge des familles a constitué la première priorité, les personnes isolées ont pu ensuite être orientées. Les 63 mineurs isolés ont été pris en charge dans le cadre du droit commun", ont-ils précisé.
Le camp de la Linière, construit aux normes humanitaires sur un projet du maire Europe Ecologie-Les Verts (EELV) Damien Carême et de l’ONG Médecins sans frontières (MSF), a remplacé en mars 2016 un bidonville insalubre de Grande-Synthe, le Basroch.
Le camp, géré par la ville, MSF et par des bénévoles d’associations humanitaires, était composé d’environ 300 chalets en bois, dortoirs, blocs sanitaires, et réfectoires, disposés le long de l’autoroute A16 à la sortie de Dunkerque.
Il a été en grande partie détruit dans la nuit de lundi à mardi par un violent incendie qui s'est déclaré à la suite d'une rixe entre migrants.
(Jean-Stéphane Brosse)