par Chuck Mikolajczak
NEW YORK (Reuters) - La Bourse de New York a fini en hausse de près de 1%, des résultats d'entreprise meilleurs que prévu, à l'image de ceux d'American Express, reléguant au deuxième plan les préoccupations géopolitiques, qu'il s'agisse de la Corée du Nord, de la Syrie ou de l'élection présidentielle française.
L'indice Dow Jones a gagné 0,85%, soit 174,22 points, à 20.578,71. Le S&P-500, plus large, a pris 17,67 points, soit 0,76%, à 2.355,84. Et le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 53,74 points (+0,92%) à 5.916,78, un niveau record.
Avant leurs gains du jour, le Dow Jones et le S&P 500 avaient enchaîné deux baisses de suite en raison des préoccupations géopolitiques mais aussi du fait de plusieurs résultats jugés décevants, tels ceux de Goldman Sachs (NYSE:GS), de Johnson & Johnson ou encore d' IBM (NYSE:IBM).
Comme Wall Street reste non loin de son niveau record atteint début mars au plus fort du "Trump trade" et que les investisseurs commencent à douter de la mise en oeuvre des promesses du président américain ayant alimenté ce "Trump trade", ces derniers comptent sur de bons résultats d'entreprise pour justifier le niveau de valorisation élevé du marché actions.
Le titre American Express a terminé sur un bond de 5,92%, à 80,02 dollars, soit de loin la plus forte hausse du Dow, après que l'émetteur de cartes de crédit a fait état mercredi après la clôture d'un bénéfice du premier trimestre meilleur que prévu.
Dans la foulée d'American Express, le compartiment financier a gagné 1,55%, soit la meilleure performance sectorielle devant les industrielles (+1,08%).
"Les investisseurs mettent les questions géopolitiques à l'arrière-plan et se concentrent sur la micro-économie (...) sur les résultats et sur ce que ces résultats disent", a déclaré Ken Polcari, directeur du trading chez O'Neil Securities.
RECUL DES VALEURS DÉFENSIVES
Sans tenir des résultats publiés après la clôture, près d'un cinquième des entreprises du S&P 500 ont déjà publié leurs comptes trimestriels. Sur ce total, 75% ont fait état d'un bénéfice supérieur aux attentes, selon des données Thomson Reuters, contre une moyenne de 71% observée au cours des quatre derniers trimestres.
Les analystes anticipent en moyenne une progression de 11,1% des bénéfices des membres du S&P 500 sur les trois premiers mois de l'année, ce qui serait la meilleure performance trimestrielle en la matière depuis 2011.
Les "utilities" (-0,39%) et les valeurs télécoms (-0,26%), traditionnellement recherchées par temps d'incertitudes, ont accusé les plus fortes baisses du jour.
Les emprunts du Trésor américaines, autres actifs défensifs, ont reculé de 0,4% tandis que le dollar et le pétrole ont terminé sur une note inchangée.
Le titre CSX a gagné 5,60% à 49,58 dollars, affichant l'une des meilleures performances du S&P 500 dans la foulée des résultats supérieurs aux attentes annoncés par l'entreprise ferroviaire.
En revanche, l'action eBay a cédé 3,91% à 32,53, soit la troisième baisse la plus marquée du S&P 500, après que le géant des enchères en ligne a dit anticiper pour le trimestre en cours un bénéfice inférieur aux attentes.
Et le titre Philip Morris (NYSE:PM) a perdu 3,45% à 109,98 dollars, également l'un des reculs les plus prononcés du S&P 500, après des résultats en-deçà des prévisions des analystes financiers.
Quelque 6,65 milliards d'actions ont changé de main à Wall Street, contre une moyenne quotidienne de 6,3 milliards au cours des 20 dernières séances.
(Benoit Van Overstraeten pour le service français)