Les opérateurs télécoms américains continuaient vendredi de faire état de difficultés pour rétablir une couverture normale dans les zones les plus touchées par le passage de l'ouragan Sandy, même s'ils affirment faire des progrès.
Le numéro deux du marché, Verizon, a prévenu que la réparation des dégâts "pourrait prendre un certain temps" et a été le premier à reconnaître que Sandy pourrait avoir un impact "important" sur ses résultats du quatrième trimestre, dans un avis communiqué au gendarme boursier américain, la SEC.
Le groupe, qui a lui-même vu son siège new-yorkais inondé en début de semaine suite au passage de l'ouragan, a vu ses services de téléphonie fixe et mobile affectés au Nord-Est des Etats-Unis.
Il dit faire "d'importants efforts de réparation pour restaurer des services de communications aux clients affectés, ce qui pourrait prendre un certain temps".
"Il n'est pas possible en ce moment d'estimer l'impact que la tempête et les réparations nécessaires peuvent avoir sur les résultats opérationnels de Verizon au quatrième trimestre de 2012, mais nous nous attendons à ce qu'il puisse être important", indique-t-il encore.
De nombreuses personnes ont signalé ces derniers jours d'importants problèmes de communication dans les zones les plus durement frappées par Sandy, avec des réseaux très faibles voire inexistants dans le sud de Manhattan à New York par exemple.
Verizon Wireless, la filiale de téléphonie mobile du groupe qui occupe la deuxième place sur le marché américain derrière AT&T, a indiqué vendredi à la mi-journée que 97,2% de ses stations de base étaient désormais opérationnelles dans les régions frappées par Sandy.
La société a précisé que sa couverture "dans la plupart des zones s'approche de son niveau d'avant la tempête". Mais elle a reconnu qu'elle n'était pas encore revenue à la normale "dans les zones gravement frappées, comme le bas de Manhattan", où elle assure toutefois que la couverture est "bonne".
Un porte-parole d'AT&T a aussi assuré vendredi que "la vaste majorité" des stations de base du groupe dans la région Nord-Est était en état de marche.
"Nous faisons des progrès dans les zones qui ont été les plus fortement touchées, y compris New York et le New Jersey, où les inondations, les coupures d'électricité, les transports et les débris posent des difficultés", a-t-il toutefois souligné.
Le numéro 3 américain de la téléphonie mobile, Sprint Nextel, avait déjà reconnu jeudi qu'il rencontrait des difficultés dans certaines zones, notamment dans la ville de New York où les trois quarts de son réseau étaient opérationnels, mais où il avait du mal à obtenir du courant et à accéder à certaines stations de base.
Le numéro 4 T-Mobile affirmait pour sa part jeudi avoir rétabli une couverture réseau de 85% en moyenne pour la ville de New York, mais sans détailler son niveau pour la zone la plus touchée.