RENNES (Reuters) - Emmanuel Macron a annoncé samedi pour le premier semestre 2018 une "loi d'orientation sur les mobilités" qui conditionnera d'éventuels futurs grands projets, à l'occasion de l'inauguration des deux lignes à grande vitesse reliant Paris à Rennes et Bordeaux.
Le président de la République a donné le coup d'envoi officiel de la liaison à grande vitesse entre la capitale et Rennes en empruntant un "TGV inaugural" entre les deux villes samedi en fin d'après-midi.
"Dans le premier semestre 2018, une loi des mobilités apportera des réponses à ces situations qu'on a laissé perdurer", a dit Emmanuel Macron lors d'une allocution en début de soirée à Rennes, évoquant les difficultés de transport dans certains territoires.
"L'Etat ne lancera pas de grand chantier tant que la loi de mobilité ne sera pas adoptée", a t-il précisé.
Pour préparer ce texte, la question de la mobilité sera abordée lors de la Conférence nationale des territoires prévue le 17 juillet prochain, ainsi que lors d'Assises de la mobilité qui devraient se tenir en septembre.
"La promesse que je veux que nous tenions (...) c'est de ne pas relancer de grands projets mais de financer tous les renouvellements d'infrastructures et les échelonner dans le temps", a déclaré Emmanuel Macron, estimant qu'il n'était plus temps de "promettre des TGV ou des aéroports de proximité à tous les chefs-lieux".
Le chef de l'Etat, qui s'était offert un bain de foule à la sortie de la gare rennaise, n'a pas fait d'allusion explicite dans son discours au projet controversé de construction d'un aéroport à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), au sujet duquel une mission de médiation a été lancée début juin.
Saluant la prouesse "technologique", "industrielle" et "humaine" après avoir inauguré la ligne TGV Bretagne-Pays-de-Loire, Emmanuel Macron a insisté sur la rénovation de l'existant, en jugeant que "la SNCF doit devenir le champion de la mobilité du XXIe siècle".
Les deux nouvelles lignes à grande vitesse inaugurées samedi mettront Rennes à 1h25 de Paris et Bordeaux à 2h04 de la capitale à partir de dimanche, après cinq ans de travaux.
(Pierre-Henri Allain, édité par Myriam Rivet)