PEKIN (Reuters) - Les grandes entreprises publiques chinoises auront toutes été transformées en sociétés par actions d'ici la fin de l'année, a annoncé le gouvernement mercredi.
Quelque 90% de ces entreprises ont déjà terminé cette métamorphose qui a amélioré leur gouvernance et leur gestion, selon Pékin, qui ne précise pas si ces entreprises seront ouvertes au capital privé ou si elles entreront en Bourse.
Le gouvernement, par le biais de cette réforme, espère dynamiser des mastodontes surendettés - surtout depuis la crise mondiale de 2008 - et les rendre capables de se frotter à la concurrence internationale.
De fait, les canards boiteux sont voués à disparaître, tandis que le tour de table de certains de ces groupes est appelé à changer.
Zhou Xiaochuan, le gouverneur de la Banque populaire de Chine (BPC), a dit cette année que celle-ci retirerait tout soutien aux entreprises "zombies".
Le gouvernement veut aussi promouvoir des tours de table mixtes, conjuguant capitaux privés et présence de l'Etat, mais l'organisme chargé de gérer les participations de ce dernier exclut toute notion "erronée" telle que la "privatisation" ou encore la "dénationalisation".
De fait, des mesures seront prises pour renforcer la présence du parti dans les grandes entreprises publiques et pour empêcher la perte d'actifs publics lors de restructurations, a déclaré le gouvernement mercredi.
L'Etat possède et administre actuellement 101 entreprises publiques dans des secteurs variant du nucléaire à la santé et cette réforme intervient alors que le Parti communiste chinois (PCC) se prépare à tenir son 19e congrès cet automne.
La stabilité du système financier et l'ouverture de l'économie et des marchés chinois sont d'autres priorités de Pékin.
Le gendarme boursier chinois a dit mercredi qu'il ouvrirait les marchés de capitaux à tout type d'investisseur, tout en encourageant surtout l'investissement institutionnel à long terme.
(Ryan Woo, Kevin Yao et Stella Qiu, Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Marc Joanny)