PARIS (Reuters) - Le ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, a annoncé quatre mesures budgétaires destinées à mettre en oeuvre son "plan climat", dont une extension de la prime à la casse qui pourrait concerner plus de 100.000 véhicules en 2018.
Dans une interview publiée lundi par Libération, Nicolas Hulot ajoute qu'il souhaite instaurer un "chèque énergie" pour les plus modestes, transformer un crédit d'impôt en prime à la réalisation de travaux d'isolation et donner un coup de pouce à certains ménages pour le changement de chaudières au fioul.
Ces quatre mesures "permettront à tous les Français, et en priorité aux plus modestes, de participer à la lutte contre le changement climatique et la pollution de l'air", justifie Nicolas Hulot.
Au-delà, elles ont pour but de concrétiser la feuille de route annoncée le 6 juillet et conçue pour rendre "irréversible" l'accord international contre le réchauffement climatique signé à Paris en décembre 2015.
Le premier dispositif est la généralisation, à partir de 2018, de la prime à la casse de 500 à 1.000 euros à tous les Français propriétaires de véhicules essence d'avant 1997 ou diesel d'avant 2001.
"Elle s'appliquera à l'achat d'un véhicule neuf mais aussi, et c'est nouveau et très important, à l'achat d'une voiture d'occasion récente dès lors qu'elle porte une vignette Crit'Air 0, 1 ou 2 (les autocollants permettant de classer les véhicules en fonction de leurs émissions polluantes-NDLR)", précise Nicolas Hulot dans Libération.
"Et pour tous ceux qui souhaitent passer à l’électrique, la prime à la conversion sera de 2.500 euros", dit-il encore.
L'ancien animateur de télévision ne donne pas d'estimation du coût de cette nouvelle formule mais, précise-t-il, "nous visons plus de 100.000 véhicules concernés en 2018".
Parallèlement, le seuil de déclenchement du malus pour les voitures les plus polluantes sera légèrement abaissé, de 127 grammes de CO2 par kilomètres à 120 gCO2/km.
Le "chèque énergie", qui était jusque-là expérimenté dans quatre départements, sera distribué à environ quatre millions de foyers aux revenus très bas (moins de 7 500 euros de revenus annuels pour une personne seule et 16.100 euros pour un couple avec deux enfants) qui peinent à payer leurs factures.
Les deux dernières mesures sont l'instauration d'une prime en lieu et place du crédit d'impôt pour la transition énergétique (Cite), servant à financer des travaux d'isolation, et une enveloppe pouvant aller jusqu'à 3.000 euros mise à disposition des ménages aux revenus faibles qui souhaitent changer une chaudière au fioul très polluante.
(Simon Carraud, édité par Yann Le Guernigou)