Le géant chinois de l'énergie PetroChina a vu son bénéfice net s'envoler au troisième trimestre, tandis que celui de son compatriote Sinopec, mastodonte du raffinage, progressait nettement, grâce à un renchérissement des cours du brut et à une demande robuste.
PetroChina, entité cotée du géant pétrolier étatique CNPC et premier producteur de brut de Chine, a vu son bénéfice net bondir de 290% en glissement annuel sur la période juillet-septembre, à 4,69 milliards de yuans (608 millions d'euros), selon un communiqué lundi soir.
Après avoir vu son bénéfice net plonger de 80% l'an dernier, plombé par la faiblesse des cours du baril, le groupe profite désormais du vigoureux rebond des prix.
"Les cours internationaux ont fluctué dans une large fourchette mais le cours moyen a grimpé fortement par rapport au même trimestre l'an passé", s'est félicité PetroChina dans le communiqué transmis à la Bourse de Hong Kong, où il est coté.
Son chiffre d'affaires trimestriel a bondi de 17%, à 482 milliards de yuans (62 milliards d'euros).
Certes, sa production de pétrole sur les neuf premiers mois de l'année a baissé de 5,2% sur un an, à 660 millions de barils, mais dans le même temps, son offre de gaz naturel gonflait de 4,5% --dans un marché où le cours du gaz grimpait de façon marquée et sur fond de demande chinoise robuste.
De son côté, l'autre grand groupe étatique chinois du secteur, Sinopec, mastodonte mondial du raffinage, a fait état mardi d'un bond de 13% sur un an de son bénéfice net au troisième trimestre, à 11,49 milliards de yuans (1,5 milliard d'euros).
Dans un communiqué, Sinopec s'est félicité de "résultats exceptionnels", les attribuant à la résistance de la croissance économique de la Chine, qui a dopé la consommation de produits pétroliers raffinés (+6,6% sur les neuf premiers mois de 2017) et la demande de gaz naturel (+16%).
L'entreprise a par ailleurs également profité de la nette remontée du cours de baril, en hausse de 11% en moyenne sur l'ensemble du troisième trimestre par rapport à la même période de 2016, selon Sinopec.
La bonne santé de ses activités de raffinage, en dépit d'une concurrence féroce, a largement compensé des dépréciations et des difficultés dans la production et l'exploration, où il enregistre de lourdes pertes opérationnelles en raison de champs pétrolifères âgés coûteux à exploiter.
De quoi inciter le groupe à se concentrer désormais sur le gaz naturel: sur les neuf premiers mois de l'année, Sinopec a gonflé sa production de gaz de 21% sur un an, tandis que sa production de pétrole brut reculait de 4% à quelque 220 millions de barils.