Aux syndicats qui ont opté pour une grève "deux jours sur cinq" contre le projet de réforme de la SNCF, la ministre des Transports Elisabeth Borne a opposé vendredi des négociations "sept jours sur sept", sur CNews.
Estimant que la "posture" de l'intersyndicale des cheminots n'est "pas responsable", la ministre assuré que "le gouvernement ne cherche pas l'affrontement".
L'intersyndicale des cheminots a décidé jeudi d'une grève deux jours sur cinq du 3 avril au 28 juin, comprenant les vacances de printemps et les différents ponts du mois de mai.
"Moi je dis négociation sept jours sur sept", a déclaré la ministre, assurant qu'il y a "beaucoup de sujets à négocier": les "dates de l'ouverture à la concurrence", "les parcours de carrière", "l'organisation de la SNCF".
"Le contenu de loi", qui sera votée "d'ici l'été", "il est à rédiger ensemble", a poursuivi la ministre, qui doit rencontrer vendredi les quatre principaux syndicats de la SNCF (CGT, Unsa, Sud et CFDT) au ministère des Transports.
"Mon objectif, c'est que la concertation, la négociation, permettent d'écrire ensemble la loi", des "dispositions peuvent être introduites par amendement dans le texte lors des débats parlementaires à la place des ordonnances".
Les cheminots grévistes ne seront pas payés les jours où ils cesseront le travail, a précisé la ministre: "ça va de soi, quand on fait grève, on n'est pas payé."
Quant à la dette de la SNCF, Elisabeth Borne a assuré que l'Etat "prendra(it) sa part de responsabilité". "On ne veut pas que cette dette se reconstitue, on veut travailler avec l'entreprise pour s'assurer que si on s'occupe de la dette aujourd'hui", il n'y aura "pas une nouvelle dette demain".
La dette de SNCF Mobilités, l'entité chargée de la circulation des trains, est de 7,9 milliards euros, celle de SNCF Réseau, gestionnaire des infrastructures ferroviaires françaises, de 46,6 milliards d'euros.