Les négociations sur le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) chez Lagardère Active ont été rompues, selon les syndicats tandis que la direction en évoque la "suspension" en raison d'une "impasse".
Pour les syndicats, les négociations on été rompues par la direction, "à son initiative". "Les syndicats refusent toujours tout +départ (licenciement) contraint+” alors que "la direction refuse ce préalable à toute autre +négociation+, précise-ton de source syndicale.
"J'ai le regret sincère de constater que nous sommes dans une impasse", convient de son côté la directrice des ressources humaines, Pascale Rus, dans un courrier aux représentants des salariés.
Début octobre, Lagardère Active avait annoncé la mise en vente de dix titres parmi lesquels Be, Première, Psychologies magazine et Auto Moto, précisant que les titres qui ne pourraient être vendus seraient arrêtés.
Le nombre des postes concernés par le plan de départ n'a pas été précisé, mais tous les titres restant dans le groupe comme Elle, Match ou Télé7Jours sont concernés.
L'ensemble des titres mis en vente représentent 10% de l'effectif total de Lagardère Active qui employait au 31 décembre dernier 3.740 salariés, dont 1.102 journalistes.
"Le fait que nous ne renoncions pas au PSE, pour le cas où le volontariat ne suffirait pas, a eu pour effet de suspendre les négociations", écrit de son côté Denis Olivennes, président de Lagardère Active, dans un message aux salariés de HFA (pôle presse écrite de Lagardère) dont l'AFP a obtenu copie.
"Cela va donc nous conduire à poursuivre la procédure de manière unilatérale. Ce n’est pas la voie que nous préférons, mais, pressés par la nécessité économique, dont témoigne aussi la situation de confrères de plus en plus nombreux, c’est celle que nous devons emprunter désormais", poursuit M. Olivennes qui souligne que sa "porte demeure ouverte pour trouver une solution négociée".
"Nous sommes allés le plus loin possible dans la recherche de solutions pour favoriser le volontariat", écrit la DRH dans une lettre dont l'AFP a eu connaissance.
Du côté des syndicats, on considère que la direction "décide donc d’appliquer le PSE de façon +unilatérale+". "Ca tombe bien, nous n’avons pas l’intention d’accompagner ce plan de licenciements", ajoutent-ils.
Pour la DRH, "ne pas agir vite c'est presque certainement se préparer à des mesures beaucoup plus lourdes et douloureuses".
Les différentes sociétés de journalistes des titres du groupe doivent se réunir avant une assemblée générale convoquée lundi à 11h00 qui pourrait décider ou non d'un mouvement de grève.