Le numéro un mondial des cosmétiques L'Oréal s'est montré confiant pour 2014, visant une nouvelle progression du chiffre d'affaires et des résultats, après une année 2013 de hausse dans un marché des cosmétiques en croissance plus modérée.
Les ventes ont progressé de 2,3% à 22,98 milliards d'euros et le bénéfice net a augmenté de 3,2% à 2,96 milliards d'euros, soutenus notamment par ses divisions Luxe, Grand Public et Cosmétique active.
A données comparable, la croissance annuelle est de 5% et à changes constants de 6%. Une "nouvelle année de croissance robuste", a commenté le PDG Jean-Paul Agon, cité dans un communiqué.
Le chiffre d'affaires a été pénalisé par un effet de changes négatif de 3,7% sur l'année.
L'Oréal "renforce ses positions mondiales dans toutes les divisions et toutes les zones géographiques", a-t-il souligné, en saluant "une accélération de (la) surperformance par rapport au marché.
Le contexte de marché a été "un peu moins tonique qu'en 2012", a observé Sophie Gasperment, directrice de la communication financière, lors d'une conférence téléphonique.
Le chiffre d'affaires 2014 est un peu en-dessous du consensus établi par l'agence Bloomberg, qui prévoyait aussi un bénéfice net et opérationnel un peu supérieur aux résultats.
Les ventes du 4ème trimestre sont toutefois reparties à la hausse, de 0,6% après une baisse de 0,8% au 3è trimestre. A périmètre et changes constants, la croissance du dernier trimestre est de 5,4%.
Malgré "un contexte économique toujours marqué par des incertitudes, notamment au plan monétaire", Jean-Paul Agon a réaffirmé sa "confiance" dans le groupe, en tablant sur "une nouvelle année de croissance du chiffre d'affaires et des résultats" en 2014 et sur sa capacité à "surperformer de nouveau le marché".
En début d'année, le PDG avait dit viser cette année une croissance une fois et demi supérieure au marché.
Le groupe peut s'appuyer sur "la force de la recherche et de (ses) innovations", sur "des lancements majeurs à venir" et sur "la puissance de (son) portefeuille de marques qui s'est enrichi en 2013", a détaillé Sophie Gasperment.
Rentabilité à un niveau record
Toutes les divisions et zones géographiques ont enregistré une croissance organique en 2014.
En particulier, la division Produits Grand Public (L'Oréal Paris, Garnier, Maybelline) est en croissance de 4,9% à données comparables et la division Luxe (Lancôme, Armani, Kiehl's notamment) de 6,8% toujours à données comparables.
Les Produits professionnels (Kerastase, L'Oréal Professionnel) ont pâti de la baisse de fréquentation des salons de coiffure dans les pays matures et affichent une croissance organique de 2,1% (mais une baisse de 1% en données publiées).
Dans les grandes zones géographiques, l'Europe de l'Ouest est en hausse (+1,9% en organique), malgré "un contexte toujours difficile, notamment en Europe du Sud". L'Amérique du Nord est en progression de 3,8%, dans un marché en ralentissement, tandis que les nouveaux marchés hors Japon sont en croissance à deux chiffres.
Le groupe a souligné la progression des indicateurs financiers, avec outre la croissance du résultat net, une rentabilité à "un niveau record" en 2013.
Le résultat d'exploitation a ainsi atteint 3,87 milliards d'euros, soit une marge d'exploitation de 16,9% (en hausse de 0,4 point).
La génération de trésorerie est également en hausse à 2,69 milliards d'euros (+4,4%) et le groupe affiche une trésorerie excédentaire de 2,2 milliards d'euros à la fin 2013 contre 1,6 milliard un an auparavant.
Avant la publication de ces résultats, L'Oréal avait enregistré une hausse de +4,45% à 129 euros à la Bourse de Paris, porté par des spéculations sur un éventuel rachat par le groupe de la part de son capital détenue par Nestlé. Une question qui pourrait être soulevée mardi lors de la présentation des résultats par M. Agon.
L'Oréal proposera à l'assemblée générale du 17 avril le versement d'un dividende de 2,50 euros par action, en hausse de 8,7%.
Le conseil d'administration proposera également le renouvellement du mandat d'administrateur de Jean-Paul Agon et de l'ancien PDG d'Essilor Xavier Fontanet, et l’entrée au conseil de la directrice générale de Merck Serono (groupe Merck KGaA) l'Espagnole Belen Garijo, en remplacement de Marc Ladreit de Lacharrière, le PDG de Fimalac, qui n'a pas souhaité le renouvellement de son mandat.