La Bourse de New York perdait du terrain peu après l'ouverture lundi dans le sillage d'un indicateur décevant sur l'activité manufacturière aux Etats-Unis: le Dow Jones perdait 0,10% et le Nasdaq 0,55%.
Vers 14H20 GMT, le Dow Jones reculait de 17,37 points, à 16.699,80 et le Nasdaq, à dominante technologique, de 23,22 points, à 4.219,40 points.
L'indice élargi S&P 500 cédait 0,25% ou 4,78 points, à 1.918,79 points.
Vendredi le Dow Jones (+0,11% à 16.717,17 points) et le S&P 500 (+0,18% à 1.923,57 points) avaient battu de nouveaux records, les investisseurs reprenant confiance dans l'économie américaine au terme d'une séance manquant toutefois de conviction. Le Nasdaq avait cédé 0,13% à 4.242,62 points.
Après avoir débuté la séance près de l'équilibre, les indices ont été pénalisés par l'annonce d'une progression moins forte que prévu de l'activité des industries manufacturières aux Etats-Unis en mai, selon l'indice des directeurs d'achats de ce secteur publié par l'association professionnelle ISM.
Cet indicateur s'est établi à 53,2% alors que les analystes tablaient sur une accélération à 55,6%.
Il fait suite à d'autres statistiques mitigées en provenance de l'étranger, montrant notamment que l'activité manufacturière chinoise a progressé à un rythme plus rapide qu'attendu en mai alors qu'en Europe elle a décéléré de façon inattendue.
Mais selon Patrick O'Hare de Briefing.com, le marché est surtout focalisé cette semaine sur la réunion jeudi de la Banque centrale européenne, au cours de laquelle pourraient être annoncées de nouvelles mesures d'assouplissement monétaire, et sur le rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis prévu vendredi.
En attendant, le marché restait marqué "par la crainte d'un net recul des indices", estimait-il. "C'est simplement dû au fait que le marché ne cesse de grimper après avoir déjà bondi de 30% l'an dernier quand les bénéfices par action des entreprises" progressaient beaucoup moins, expliquait-il. Et "le mois de juin a la réputation d'être le pire mois pour le S&P 500 lors d'une année d'élections à mi-mandat" présidentiel, ajoutait-il.
Sur le front des valeurs, le groupe d'hôtellerie Marriott International (NASDAQ:MAR), qui a prévu d'ouvrir 200 nouveaux hôtels de luxe pour 15 milliards de dollars d'investissements dans les trois prochaines années, perdait 0,55% à 61,28 dollars.
La société de placements immobiliers américaine Ventas (NYSE:VTR), spécialisée dans la santé, reculait de 2,35% à 65,23 dollars après l'annonce du rachat de son compatriote Arc Healthcare pour 2,6 milliards de dollars.
Le groupe pétrolier Marathon Petroleum (NYSE:MPC), qui envisage pour sa part de céder ses actifs en Norvège au groupe norvégien Det norske oljeselskap pour 2,1 milliards de dollars, gagnait 0,49% à 36,84 dollars.
Apple (NASDAQ:AAPL), qui donne lundi le coup d'envoi de sa grand-messe annuelle pour les développeurs d'applications, lâchait quant à lui 0,45% à 630,15 dollars.
Le groupe de distribution en ligne Amazon (NASDAQ:AMZN) cédait 1,06% à 309,24 dollars. Il a annoncé la mise en place d'un accord de distribution innovant avec une filiale du fabricant de jouets Mattel (-0,44% à 38,66 dollars), alliant des vidéos sur internet et les ventes de produits dérivés.
Le géant américain Disney (NYSE:DIS), qui a lui passé un partenariat avec le groupe français de musique en ligne Deezer pour l'écoute des oeuvres musicales du studio, des classiques du cinéma d'animation jusqu'à la série actuelle Violetta, grappillait 0,20% à 84,17 dollars.
Le marché obligataire reculait. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans progressait à 2,502% contre 2,457% vendredi soir, et celui à 30 ans à 3,347% contre 3,314% à la précédente clôture.