Le numéro deux du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, dénonce "un harcèlement fiscal jamais vu" sur les entreprises et se fait menaçant sur une possible sortie de l'organisation patronale du pacte de responsabilité, dans Le Figaro de mercredi.
"Les chefs d’entreprise ne verront aucune différence sur leur +feuille d’impôt+ en 2015. Il y aura bien une baisse d’un milliard de la C3S (impôt sur le chiffre d’affaires) mais l’essentiel des 6 milliards de suppression ne devrait avoir lieu qu’en 2017, année de l’élection" présidentielle, affirme le vice-président du Medef.
"Il faudra s’acquitter dès l’année prochaine de la taxe carbone, dont on ne connaît pas les détails mais qui atteindra plusieurs centaines de millions pour les entreprises. Et aussi de l’écotaxe, remaniée par le Parlement, qui rapportera 1 milliard. Sans oublier la surtaxe sur l’impôt sur les sociétés, prolongée d’un an, soit plus de 2,5 milliards. S’ajoute à ce cocktail toxique un risque très fort sur la fiscalité locale", poursuit le chef d'entreprise.
"Il ne faudrait pas qu’à force de réduire le pacte de responsabilité le gouvernement nous pousse à en sortir", menace-t-il, jugeant "surréaliste" le "débat sur les cadeaux aux entreprises".
Le représentant de l'organisation patronale répond ainsi au secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, en congrès à Marseille. Evoquant le pacte de responsabilité, qui prévoit une baisse du coût du travail pour les entreprises, M. Berger a estimé lundi que si le patronat continue ses "plaintes" et ses "diversions", il faudrait "corriger" les aides, voire les "supprimer".
Pour Geoffroy Roux de Bézieux au contraire, "l’urgence, avant toute autre chose, est de relancer les entreprises et de redresser leurs marges".