Le cours du Brent est bien parti pour terminer la semaine sur une baisse de plus de 2% qui le ramène ainsi, sous les 100 dollars, à son plus bas niveau de 13 mois environ. Vendredi midi, le contrat sur le baril de Brent de mer du Nord livrable reste neutre à 98,1 dollars, le WTI américain rebondissant de 0,3% à 93,1 dollars.
En effet, l'Agence internationale de l'Energie (AIE) a confirmé cette semaine que le brut ne manque pas sur le marché : la montée en puissance de la production domestique des Etats-Unis réduit d'autant leurs importations. En outre, le cartel de l'OPEP produit plus que ses quotas officiels de 30 millions de barils/jour. En Libye, fournisseur de brut devenu instable, les extractions sont de nouveau orientées à la hausse et elles pourraient se rapprocher sous peu du million de baril par jour.
En outre, l'AIE a réduit ses prévisions de hausse de la demande mondiale de pétrole, tant en 2014 qu'en 2015, en raison d'une conjoncture économique globalement décevante.
De surcroît, les autres grands prévisionnistes pétroliers, l'OPEP elle-même et l'International Energy Agency (EIA) américaine, ont révisé leurs projections dans le même sens que l'AIE.
Le Brent a cependant regagné un dollar environ par rapport à la veille, ce qui peut éventuellement être lié au nouveau train de sanctions que l'Union européenne (UE) a mis en oeuvre, aujourd'hui, contre la Russie. Le secteur énergétique de ce pays, qui est le premier fournisseur de gaz, de pétrole et de charbon de l'UE, est notamment visé.
'Il est clair que ces sanctions (...) vont affecter significativement les entreprises énergétiques russes, tant directement qu'indirectement, en leur rendant plus difficile l'accès aux marchés de capitaux', estiment les analystes Matières premières de Commerzbank.
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