PARIS (Reuters) - L'Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM) a proposé mardi aux partenaires sociaux de fixer à cette branche professionnelle l'objectif de 100.000 recrutements en moyenne par an au cours des dix prochaines années.
L'UIMM représente 43.000 entreprises, de la transformation des métaux aux équipements ménagers en passant par le nucléaire, l'automobile, les constructions navales et ferroviaires, l'aéronautique, le spatial et l'électronique.
Ce projet d'accord prend en compte "l'impact potentiel des quatre milliards d'euros d'allègement de charges sociales et fiscales dont bénéficieront les entreprises de la branche dans le cadre du pacte de responsabilité", précise l'UIMM.
Selon l'organisation, le taux de recrutement dans la métallurgie oscille actuellement entre 80.000 et 100.000 par an, selon les années et la conjoncture.
Le projet d'accord propose aussi de porter à 46.000 le nombre de personnes en formation en alternance à l'horizon 2020 dans la métallurgie - près de 14% de plus qu'en 2013 (40.500).
Cet objectif quantitatif est assorti d'objectifs qualitatifs : un taux de rupture anticipée des contrats inférieur à 5%, un niveau de réussite aux examens de qualification professionnelle au moins égal à 85%, un taux d'insertion sur le marché du travail de 85%, avec, "si les conditions économiques le permettent", un taux de 65% de contrats à durée indéterminée à l'issue de la formation.
L'UIMM subordonne cependant la mise en oeuvre de tous ces objectifs à "la mise en oeuvre effective des mesures annoncées par le gouvernement".
La réponse des organisations syndicales est attendue le 21 octobre, lors d'une nouvelle réunion de négociations des partenaires sociaux de la métallurgie.
Ces négociations s'inscrivent dans le cadre des discussions sur les contreparties des baisses de charges du pacte de responsabilité, au niveau des branches. Jusqu'ici, seule la chimie a conclu un accord avec des syndicats.
(Emmanuel Jarry)