PARIS (Reuters) - La France a appelé jeudi Israël à respecter "l'ensemble des droits" de l'avocat franco-palestinien Salah Hamouri, placé depuis un an en détention administrative sans connaître les accusations portées à son encontre.
Les autorités françaises demandent "qu'il soit mis fin à sa détention administrative, qui ne lui permet pas d'avoir connaissance des charges retenues contre lui" et que "sa famille, en particulier son épouse et son fils, puissent lui rendre visite", a déclaré la porte-parole du ministère des Affaires étrangères lors d'un point presse électronique.
"Nous réitérons notre demande que l'ensemble de ses droits soient respectés", a-t-elle ajouté en précisant que le chef de l'Etat Emmanuel Macron et le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian avaient déjà évoqué la situation de Salah Hamouri "à plusieurs reprises" avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Salah Hamouri est détenu depuis le 23 août 2017 et sa détention administrative a été prolongée jusqu'au 30 septembre. Selon son comité de soutien, il s'agit de sa troisième période successive de détention administrative depuis son arrestation.
Il avait déjà été détenu par Israël entre 2005 et 2011 après avoir été accusé d'avoir tenté d'assassiner le rabbin séfarade Ovadia Yossef, le fondateur du parti ultraorthodoxe Shas, mais a toujours clamé son innocence.
Il avait été libéré en décembre 2011 dans le cadre d'un échange de prisonniers palestiniens contre Gilad Shalit, le soldat franco-israélien libéré en octobre 2011 après cinq ans de captivité dans la bande de Gaza aux mains du Hamas.
(Myriam Rivet, édité par Marine Pennetier)