PARIS (Reuters) - Le conseil de surveillance de BPCE a annoncé jeudi avoir nommé Laurent Mignon, actuel directeur général de Natixis (PA:CNAT), à la présidence du directoire du groupe bancaire mutualiste, en remplacement de François Pérol.
Dans un communiqué, BPCE précise que cette nomination sera effective le 1er juin, ajoutant que François Pérol avait "fait part au conseil de son intention de poursuivre d’autres projets professionnels".
Selon des informations de presse, François Pérol, âgé de 54 ans, prévoit de rejoindre la banque Rothschild.
François Pérol a été banquier d'affaires et associé-gérant de la banque Rothschild & Cie de 2005 à 2007 et avait alors conseillé les Banques populaires dans la création de Natixis.
De son côté, Natixis précise avoir "d'ores et déjà engagé un processus de succession à Laurent Mignon, qui devrait aboutir dans les prochains jours".
Selon le Figaro, François Riahi, directeur financier de BPCE, devrait prendre la tête de Natixis en remplacement de Laurent Mignon.
Le nom de Laurent Mignon avait ces dernières semaines circulé dans la presse comme possible successeur de Didier Valet, le directeur général adjoint de la Société générale (PA:SOGN) contraint à la démission dans le cadre des négociations en cours sur des litiges aux Etats-Unis.
Ancien secrétaire général adjoint de l'Elysée sous Nicolas Sarkozy, François Pérol a pris la tête des Banques populaires et des Caisses d'épargne en 2009 pour accélérer la fusion des deux banques mutualistes qui avaient alors bénéficié, à l'instar des autres banques françaises, de l'aide financière de l'Etat pour renflouer sa filiale Natixis prise dans la tourmente de la crise financière après la faillite de Lehman Brothers.
Une fois à la tête du futur BPCE, il a ensuite nommé Laurent Mignon à la direction générale de Natixis pour engager une vaste restructuration de la banque d'investissement et de gestion d'actifs.
Poursuivi pour prise illégale d'intérêts lors de sa nomination à la tête de BPCE, François Pérol a été relaxé en juin 2017 par la cour d'appel de Paris.
En tant qu'ex-secrétaire général adjoint de l'Elysée, il était soupçonné d'avoir été étroitement associé aux négociations sur la fusion des Banques populaires et des Caisses d'épargne au sein du groupe BPCE avant d'en prendre les commandes.
(Matthieu Protard et Dominique Rodriguez, édité par Benoît Van Overstraeten)