Près de 16,9 milliards d'euros ont été versés en 2015 par les entreprises au titre des dispositifs de participation, d'intéressement ou d'épargne salariale, un montant en hausse de 7,4% par rapport à 2014, dont près de la moitié (8 milliards) au titre de l'intéressement, selon une étude du ministère du Travail.
Ces compléments de rémunération ont atteint en moyenne 2.422 euros (+4,8%) par salarié bénéficiaire, selon cette étude de la Dares publiée lundi.
En 2015, 8,6 millions de salariés du secteur privé, hors agriculture, soit 54,9%, avaient accès à au moins un dispositif, une proportion qui diminue depuis 2013, souligne la Dares. Sur ces 8,6 millions de salariés couverts, 81,5% (7 millions) ont effectivement perçu une prime (participation, intéressement ou abondement des plans d'épargne).
C'est toujours dans les grandes entreprises et dans certains secteurs d'activité (cokéfaction et raffinage, fabrication de matériels de transport, énergie et activités financières) que ces dispositifs sont les plus répandus, précise la Dares. À l'inverse, les salariés travaillant dans l'hébergement et la restauration, l'action sociale ou les autres activités de services sont les moins concernés par ce type de dispositif.
En 2015, 87,4% des salariés couverts travaillaient ainsi dans une entreprise de 50 salariés ou plus (91,2% dans les entreprises de 500 salariés ou plus).
Ces dispositifs sont également plus fréquents dans les entreprises proposant les salaires les plus élevés: dans celles où le salaire annuel moyen versé dépassait 27.393 euros, 67,9% des salariés ont eu accès à au moins l'un d'entre eux, selon l'étude.
Le plan d'épargne entreprise (PEE) est toujours le plus répandu de ces dispositifs (46,3% des salariés couverts), devant la participation (41,4%), l'intéressement (35,7%) et le Perco (plan d'épargne pour la retraite collectif) qui, avec 23% de salariés couverts, poursuit sa diffusion (le nombre de salariés concernés a été multiplié par 4,4 en neuf ans).