PARIS (Reuters) - Le fonds activiste Bluebell Capital a appelé Vivendi (PA:VIV) à revoir l'opération de cession de parts supplémentaires d'Universal Music Group (UMG) en proposant un dividende revu à la hausse qui serait plus avantageux pour les actionnaires minoritaires, selon une lettre que Reuters a pu consulter mardi.
Vivendi, contrôlé par Vincent Bolloré, veut tirer le maximum de la valeur d'UMG via un processus d'introduction en Bourse qui verra le groupe français distribuer 60% du capital de sa filiale à ses actionnaires actuels, alors que les revenus issus du streaming alimentent la croissance du plus grand label musical mondial.
Après avoir cédé à un consortium mené par le chinois Tencent 20% d'UMG, qu'il valorise à 33 milliards d'euros, Vivendi entend finaliser la cession de ces parts supplémentaires en amont de l'introduction en Bourse d'Amsterdam fixée au plus tard au 27 septembre prochain.
Dans une lettre datée du 21 mai adressée à Arnaud de Puyfontaine, directeur général de Vivendi, Bluebell Capital demande au groupe d'ajouter dans l'accord un dividende en espèces de 3 milliards d'euros, estimant que les conditions actuelles défavorisaient les investisseurs.
Les fondateurs de Bluebell, Marco Taricco et Giuseppe Bivona, disent par ailleurs souhaiter que l'IPO soit effectuée à la Bourse de New York.
Vivendi a confirmé avoir reçu la lettre. Un porte-parole a indiqué que le groupe dialoguerait avec ses actionnaires le 22 juin lors de son assemblée annuelle.
Bluebell, qui n'a pas dévoilé la taille de sa participation dans Vivendi, est apparu dans la lumière plus tôt cette année en ayant fait campagne pour évincer le patron de Danone (PA:DANO).
(Sarah White et Gwenaelle Barzic; version française Jean Terzian)