L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui continue de limiter sa production de brut, a de nouveau revu à la hausse mercredi sa prévision de production de pétrole aux Etats-Unis pour 2018.
Le cartel a revu en hausse de 0,28 million de barils par jour (mbj) son estimation de la production non-Opep cette année: elle devrait atteindre 59,53 mbj, soit une croissance de 1,66 mbj sur un an.
Cette nouvelle réévaluation à la hausse fait suite à une production plus importante que prévu au premier trimestre et à un changement de prévisions pour plusieurs pays, dont les Etats-Unis au premier chef.
L'Opep prévoit en effet que le pays, où les réserves de pétrole de schiste abondent, pompera plus que ce qui était anticipé jusqu'alors.
Les pays producteurs de l'Opep, associés à dix autres producteurs non membres du cartel dont la Russie, s'étaient pour leur part mis d'accord fin 2016 pour limiter leur production afin de contenir la chute des cours.
Le prix du baril s'est ainsi raffermi dernièrement. Mais avec des cours plus avantageux, il devient aussi plus tentant de produire du pétrole, notamment pour les compagnies indépendantes américaines, quitte à menacer le rééquilibrage du marché.
Les pays de l'Opep continuent en revanche de faire preuve de discipline. Leur production a décliné de 77.000 barils par jour entre janvier et février, selon des sources secondaires (indirectes).
Le Venezuela - qui connaît de graves troubles politiques - les Emirats arabes unis et l'Irak ont moins produit tandis que le Nigeria et l'Angola pompaient plus de pétrole.
Du côté de la demande, l'Opep a très légèrement relevé à la hausse sa prévision de croissance pour cette année.
Les besoins en or noir devraient être solides, notamment en Chine, alors que la croissance économique mondiale est attendue à 3,8% cette année comme l'an dernier, selon le cartel.
"La dynamique saine de l'économie mondiale, ainsi que les efforts entrepris par les pays membres et non membres de l'Opep dans le cadre de leur déclaration de coopération, soutiennent le rééquilibrage des fondamentaux du marché du pétrole", souligne l'Opep.