BERLIN (Reuters - Le ministère allemand de l'Economie a déclaré mercredi qu'il autoriserait le rachat du constructeur de robots industriels Kuka par le groupe chinois d'électroménager Midea, une opération qui suscite des inquiétudes en raison du risque de voir d'importantes technologies allemandes transférées en Chine.
Le gouvernement d'Angela Merkel a dans un premier temps cherché à limiter à 49% le poids de Midea au capital de Kuka, considéré comme un "champion national" allemand dans un secteur stratégique. Mais le choix de plusieurs grands actionnaires d'apporter leurs titres à l'offre d'achat a fait capoter ce projet.
Le 8 août, Midea a annoncé détenir 94,55% des actions Kuka.
Confirmant une information de la Bayerischer Rundfunk, le ministère de l'Economie a déclaré avoir renoncé à engager une procédure formelle visant à empêcher le rachat.
"L'étude du dossier n'a mis au jour aucune raison de croire que le rachat menacerait l'ordre public ou la sécurité nationale en Allemagne", a-t-il dit dans un communiqué.
Le ministre de l'Economie, Sigmar Gabriel, entend poursuivre les discussions sur les moyens dont disposent les économies européennes face à la concurrence déloyale, a-t-il ajouté.
(Gernot Heller; Marc Angrand pour le service français)