Le Fonds monétaire international (FMI) n'a reçu à ce jour "aucune demande d'aide" de l'Italie pour un plan de secours, a affirmé lundi à Lima la directrice générale du Fonds, Christine Lagarde, qui a démenti des discussions "avec l'Italie ou l'Espagne".
Le FMI "prête quand le lui demande un pays qui a besoin d'aide", a déclaré Mme Lagarde à la presse à Lima, première étape d'une tournée latino-américaine. L'aide "peut être préventive ou associée à un programme. A ce stade, nous n'avons reçu aucune demande de l'Italie et ne sommes en négociations ni avec l'Italie ni avec l'Espagne", a-t-elle ajouté.
Avant Christine Lagarde, qui s'exprimait après un entretien avec le président péruvien Ollanta Humala, le FMI avait également démenti cette information sur des discussions entre le Fonds et les autorités italiennes concernant un plan de secours pour le pays, évoqué dans la presse italienne.
Selon le quotidien La Stampa, ce prêt, qui atteindrait entre 400 et 600 milliards d'euros, permettrait à l'Italie de disposer d'une fenêtre de 12 à 18 mois pour mettre en place des réductions budgétaires et des réformes économiques destinées à renforcer la croissance.
Les Bourses européennes ont fortement grimpé lundi, dopées par les rumeurs annonçant des avancées pour sortir la zone euro de la crise de la dette, dont celle sur un plan d'aide du FMI à l'Italie.
La Commission européenne avait également démenti à son tour lundi toute discussion entre le FMI et les autorités italiennes.
"Le FMI est déjà bien engagé, si vous regardez l'eurozone, il y a en ce moment l'Irlande, le Portugal, la Grèce sous programme, et il a proposé et organise actuellement un suivi fiscal en Italie", a souligné Mme Lagarde lundi.
Mme Lagarde est arrivée lundi au Pérou, première étape d'une tournée latino-américaine qui doit la conduire mardi et mecredi au Mexique, puis jeudi et vendredi au Brésil.