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Borne affiche pugnacité et volonté de dialogue pour ne pas "bloquer" la France

Publié le 06/07/2022 16:52
Mis à jour le 06/07/2022 19:40
© Reuters. La Première ministre, Elisabeth Borne, a posé mercredi le premier acte d'une "mission collective" en s'engageant à gouverner "autrement" et à bâtir des "majorités de projets" pour répondre "à la demande d'action" des Français, avec notamment une

PARIS (Reuters) - Elisabeth Borne a posé mercredi le premier acte d'une "mission collective" en s'engageant à gouverner "autrement" et à bâtir des "majorités de projets" pour répondre "à la demande d'action" des Français, avec notamment une série de mesures d'aide aux ménages et un projet de renationalisation d'EDF (EPA:EDF).

Pour son baptême du feu devant l'Assemblée nationale, la Première ministre, qui avait affiché l'image de la sérénité en se rendant à pied au Palais-Bourbon avec une partie de ses ministres, a livré une feuille de route sous le sceau du "compromis", affirmant avec force sa détermination à avancer malgré une majorité relative qui la bride.

"Je ne corresponds peut-être pas au portrait-robot que certains attendaient. Cela tombe bien, la situation est inédite", a-t-elle lancé en manière de défi.

"Je n’ai pas le complexe de la femme providentielle. J’ai été ingénieure, femme d’entreprise, préfète, ministre. Mon parcours n’a suivi qu’un fil rouge : servir", a-t-elle poursuivi, fendant l'armure pour narrer brièvement son destin de pupille de la Nation et clamer sa solidité face à l'adversité.

Elle s'est attiré les quolibets des oppositions en assurant ne pas "se dérober devant les défis", alors qu'elle n'a pas sollicité un vote de confiance des députés. L'alliance de gauche Nupes a déposé mercredi avant sa déclaration une motion de censure qui pourra être débattue à partir de vendredi.

Durant près d'une heure trente, cette "techno" que des voix au sein même de la majorité disent fragilisée, a bataillé entre les invectives et les rares applaudissements pour tenter de donner un cadre à un projet présidentiel aux contours flous.

"Nous ne pouvons pas décevoir", a-t-elle lancé, relevant le taux record d'abstention aux élections présidentielle et législatives, marque d'une défiance tenace.

DECONJUGALISATION DE l'AAH

Se présentant comme le contraire d'"une femme de grandes phrases et de petits mots", elle a assuré, à la suite des consultations menées avec les groupes politiques de la chambre basse, qu'elle serait ouverte au dialogue. Mais sans citer Mathilde Panot, présidente du groupe de La France insoumise (LFI), ni Marine Le Pen, présidente des députés du Rassemblement national (RN), contrairement aux autres chefs de groupe.

"Les Français nous demandent de nous parler plus, de nous parler mieux, et de construire ensemble", a-t-elle dit.

"Je veux qu’ensemble, nous redonnions un sens et une vertu au mot 'compromis'", a-t-elle insisté, rappelant les débuts parlementaires compliqués de la Ve République, en 1958.

Ses réponses aux orateurs de groupe ont paradoxalement dérogé au registre initial d'ouverture et de conciliation, bien qu'elle ait déclaré "déceler des points de convergence", avec les élus socialistes notamment, sur des sujets comme "la protection du pouvoir d'achat", "l'inquiétude pour la planète".

Ce fut plus un discours de la méthode qu'une déclinaison de mesures concrètes, si ce n'est la déconjugalisation, réclamée de longue date par les associations, de l'allocation adulte handicapés (AAH).

Au nombre des chantiers à venir, elle a rappelé le projet de loi pouvoir d'achat, présenté jeudi en conseil des ministres, et s'est engagée à des mesures "radicales" pour lutter contre le changement climatique et favoriser une transition écologique vertueuse.

"Nous serons la première grande nation écologique à sortir des énergies fossiles", a-t-elle promis.

UN POUVOIR QUI "TITUBE"

Elisabeth Borne a prôné un rééquilibrage des finances publiques, alors que "les perspectives de croissance se dégradent" et un effort sur la dette à partir de 2026. Elle a jugé "indispensable" une réforme des retraites, qui n'est pas encore "ficelée".

Face aux incertitudes dans le secteur énergétique, alimentées par le conflit en Ukraine, elle a annoncé que l'Etat entendait renationaliser EDF.

"Voulons-nous bloquer ou voulons-nous construire?", a-t-elle lancé aux élus d'extrême gauche et d'extrême droite notamment, soulignant que les Français seraient les juges de paix d'une gouvernance qu'elle souhaite novatrice.

A sa suite, à la tribune, Marine Le Pen a dit n'avoir "aucune confiance" dans le nouveau gouvernement nommé lundi, fustigeant un pouvoir qui "ne réfléchit plus", qui "tâtonne", qui "improvise". "Il n'agit plus, il titube", a-t-elle lancé.

"Votre stratégie désormais, c'est sauve-qui-peut", a renchéri Mathilde Panot pour le groupe LFI.

Le président du groupe Les Républicains Olivier Marleix, dont Elisabeth Borne espère le soutien au cas par cas, a dit pour sa part que LR n'avait pas "l'intention de tout paralyser", mais qu'il ne céderait ni à la "compromission" ni aux "petits arrangements".

© Reuters. Elisabeth Borne a posé mercredi le premier acte d'une

En réponse, la Première ministre a renvoyé dans les cordes Marine Le Pen ("nous ne vivons pas dans la même France") et Mathilde Panot (les propositions de LFI pour le pouvoir d'achat, "c'est comme placer nos économies dans les emprunts russes, c'est la banqueroute assurée!"), annonçant des débats tendus.

"Cela ne me fait pas peur, je trouve même cela enthousiasmant", a-t-elle lancé.

(Sophie Louet, édité par Bertrand Boucey)

Derniers commentaires

Quel portrait tout en complaisance pour une marionette du système macroniste... Ce même système qui ne fait qu'appliquer le plan mondialiste de leurs maîtres... Tout est justement dans la compromission avec eux et pas dans le compromis... Quand à "l'opposition" elle n'existe qu'à la marge et ce n'est pas celle qu'affichent les médias. Ces "grands" medias achetés par les mêmes milliardaires qui dictent leurs 4 volontés à ces politiciens de pacotille... La boucle est bouclée. Avec le gouverne-ment Castête nous avions le paSS pour excuse sanitaire, avec le gouverne-ment Borne(s) nous aurons le paSS pour excuse écologiques, la fin d'une société ou la liberté était la règle et ou maintenant elle est l'exception... mais toujours pour les mêmes... Dormez bien braves gens...
"la protection du pouvoir d'achat" avec la réforme des retraites !, "l'inquiétude pour la planète" avec la réouverture de centrale à charbon en Moselle ! elle dépasse les borne .
language français lambda : oui, pour ne pas bloquer la France, faut que ma bande garde le pouvoir...
soyez avec moi mais je ne demanderai pas votre avis !!!!! augmentons les salaires et la consommation repartira dans les caisses de l'état
La france bloquée? C’est un pléonasme, au pire une bonne blague
L’europe ne serait-elle gouvernee que par des technocrates? Borne en est le pur jus, un animal à sang froid comme son patron!
l'état va débourser au cours actuel près de 5 milliards (sans prime) pour rzchter les 15% du capital qu'il ne détient pas? A suivre
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