Des discussions étaient engagées vendredi entre les autorités aériennes et les syndicats de contrôleurs aériens pour tenter d'éviter quatre jours de grève la semaine prochaine, en raison de préavis déposés par cinq organisations à la veille des vacances d'été, a-t-on appris de sources concordantes.
Outre le SNCTA (49,8% des voix chez les contrôleurs aériens) et FO (2,9%), qui appellent à la grève jeudi et vendredi, L'Usac-CGT (21%), l'Unsa (20%) et le Spac-CFDT (4%) ont aussi déposé des préavis pour mardi et mercredi.
Le SNCTA et FO ont été reçus vendredi après-midi par leurs autorités de tutelle. Les négociations devaient se poursuivre au cours du week-end, "c'est assez fermé à ce stade mais la négociation continue", a déclaré à l'AFP Roger Rousseau, secrétaire national du SNCTA.
Les trois autres syndicats avaient également rendez-vous ce vendredi avec la Direction générale de l'aviation civile (DGAC), selon M. Rousseau.
"Des réunions sont en cours", s'est borné à dire un porte-parole de la DGAC. Le secrétariat d'Etat aux Transports a confirmé à l'AFP avoir "reçu l'ensemble des syndicats de contrôleurs aériens depuis jeudi".
Le SNCTA et FO ont appelé les 4.000 contrôleurs aériens à cesser le travail pour notamment défendre leurs rémunérations et conditions d'emploi. Le SNCTA évoque dans son préavis "une démotivation et une inquiétude croissantes des personnels jamais vues depuis des décennies".
Assujettis au service minimum, une partie des contrôleurs peuvent être réquisitionnés en cas de grève mais celles-ci sont susceptibles de perturber fortement le trafic. Préventivement, la DGAC demande aux compagnies de réduire leurs programmes de vols.
Lors de la dernière grève menée les 8 et 9 avril de façon isolée par le SNCTA pour obtenir le droit de négocier des accords catégoriels, contre l'avis de l'Usac-CGT notamment, 40% des vols prévus avaient ainsi été annulés.
L'ensemble des syndicats dénoncent une perte du pouvoir d'achat des contrôleurs à l'occasion de la suppression ou refonte de diverses indemnités pour les fonctionnaires. Ils réclament également que le budget 2015-2019 initialement prévu pour la navigation aérienne ne soit pas amputé sous la pression budgétaire de Bruxelles.
Alors que les projets de réorganisation plus productive du travail sont en discussion, le SNCTA exige également une indemnité à la hauteur "des efforts demandés" pour les contrôleurs expérimentant ces nouvelles organisations.