TOKYO (Reuters) - La Bourse de Tokyo a fini en hausse de 0,35% mercredi, les tensions géopolitiques limitant l'appétit pour le risque, tout comme les perspectives économiques japonaises après l'annonce d'une forte contraction du produit intérieur brut (PIB) au deuxième trimestre.
Le repli de Wall Street mardi et la dégradation du sentiment des investisseurs en Allemagne ont également limité la progression du marché nippon.
L'indice Nikkei a gagné 52,32 points à 15.213,63 et le Topix, plus large, a pris 4,44 points (+0,35%) à 1.262,13.
L'économie japonaise s'est contractée de 6,8% en rythme annualisé au cours du trimestre avril-juin, la plus forte contraction enregistrée depuis le séisme et le tsunami de mars 2011, la consommation ayant chuté après le relèvement de la TVA, montrent les statistiques officielles publiées en début de journée.
Ce recul est un peu moins marqué qu'attendu puisque les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne une contraction de 7,1%. Mais il fournit néanmoins un argument supplémentaire aux partisans d'un assouplissement supplémentaire de la politique monétaire de la Banque du Japon.
Pour Toru Ibayashi, d'UBS Wealth Management, la spéculation sur un nouvel assouplissement de la politique monétaire pourrait s'accentuer au fil des mois si les marchés doutent de la capacité de la BoJ à atteindre son objectif de 2% d'inflation.
"Quand cela apparaîtra clairement, le marché actions commencera probablement à aller mieux, donc une telle éventualité peut servir de support au marché à moyen/long terme", explique-t-il.
A plus court terme, le marché devrait rester sous l'influence des facteurs géopolitiques.
"Il y a de nombreuses raisons de s'inquiéter, que ce soit la crise en Ukraine, la situation à Gaza ou l'épidémie d'Ebola", note Makoto Kikuchi, de Myojo Asset Management.
Les valeurs tournées vers l'exportation ont été recherchées mercredi, à l'instar de Nissan (+1,04%) ou Nikon (+1,41%).
Sony a gagné 2,31% après l'annonce du franchissement du cap des 10 millions de ventes pour sa console de jeux vidéo PlayStation 4.
(Ayai Tomasawa,; Marc Angrand pour le service français)