Investing.com - Dans un contexte de tension avec la Russie, l'Europe se retrouve avec une problématique énergétique de taille. Le continent est fortement dépendant des exportations de gaz russes et peine à trouver des alternatives. "L'Europe connaît une grave crise énergétique. Dans un scénario de tensions géopolitiques prolongées, nous estimons que la région pourrait être confrontée à une hausse de 1,4 billion d'euros des coûts énergétiques, ce qui équivaut à près de 10 % du PIB de l'UE", selon Goldman Sachs (NYSE:GS).
La banque estime que les factures d'électricité et de gaz en Europe ont augmenté d'environ 150 % depuis le point bas atteint en 2020, les prix du gaz naturel ayant augmenté en raison d'un marché tendu et des tensions géopolitiques. Dans ce contexte, Goldman Sachs considère les énergies renouvelables comme "pivotales" pour la sécurité énergétique de l'Europe.
Une proposition de l'Union européenne visant à rendre le bloc indépendant des combustibles fossiles russes avant 2030 - baptisée REPowerEU - accélérera les investissements dans l'éolien et le solaire afin de générer une augmentation à deux chiffres des bénéfices liés aux énergies renouvelables d'ici 2030. "Nous soulignons le rôle central de l'éolien et du solaire en tant qu'outils de sécurité d'approvisionnement, contribuant à électrifier/dégazéifier l'Europe et à stimuler l'autosuffisance énergétique de la région", a ajouté la banque.
3 actions à potentiel de hausse de 40%
RWE (DE:RWEG), société énergétique allemande, bénéficierait de manière significative de la crise énergétique imminente en Allemagne, ainsi que de l'attention accrue portée à la sécurité de l'approvisionnement énergétique. La banque pense que la société capturera 5 à 10 % des investissements nationaux dans les énergies renouvelables, ce qui lui apporterait un bénéfice supplémentaire de 1,5 à 3 milliards d'euros, selon Goldman Sachs. En outre, la banque estime que des investissements supplémentaires dans des usines de turbines à hydrogène vertes ou dans des centrales électriques à biomasse pourraient avoir un effet positif sur la société, tandis qu'une scission de ses actifs de lignite (charbon brun) libérerait du capital pour soutenir son plan d'investissement national.
Goldman Sachs a un objectif de cours de 52 euros sur l'action, ce qui représente une hausse potentielle de 31,3%. Le titre est attendu à une juste valeur de 41,96 euros en moyenne selon le modèle d'Investing Pro, soit un potentiel de hausse de 6,1%. Le cours de l'action est au haut de son range sur les 52 dernières semaines posant un risque de baisse. Les analystes s'attendent à une moyenne de cours de 45,18 euros avec une fourchette entre 28 et 60 euros.
EDP (LS:EDP), société portugaise de services publics, serait un "point d'entrée attractif" dans les énergies renouvelables, étant donné la décote d'environ 45% dont bénéficie sa filiale éolienne et solaire par rapport au prix du marché, selon Goldman Sachs. La banque voit également la société réaliser une croissance composée à deux chiffres du bénéfice par action dans son segment des énergies propres jusqu'en 2027, grâce à son plan d'investissement de 25 milliards d'euros dans l'éolien et le solaire. En outre, Goldman Sachs voit une amélioration des prévisions de bénéfices à moyen terme, car le plan REPowerEU est susceptible de conduire à une conversion plus rapide du pipeline existant de la société en capacité opérationnelle.
L'objectif de cours de Goldman Sachs de 6,05 euros sur le titre implique une hausse de 37,5%. Le titre est attendu à une juste valeur de 3,59 euros en moyenne selon le modèle d'Investing Pro, soit un risque de baisse de 18,7%. Le cours de l'action est au milieu de son range sur les 52 dernières semaines. Les analystes s'attendent à une moyenne de cours de 5,55 euros avec une fourchette entre 5 et 7 euros.
Solaria (MC:SLRS), fabricant de panneaux solaires, serait un actif "de plus en plus stratégique" selon la banque. "Nous pensons que l'inflexion des objectifs de la politique énergétique de l'Europe - qui donne désormais la priorité à la sécurité de l'approvisionnement - fournira des vents arrière importants aux activités renouvelables". La banque estime que l'énergie solaire pourrait être le principal bénéficiaire de cette inflexion des priorités de l'UE, car les permis pour l'énergie solaire sont plus faciles à obtenir que ceux pour l'énergie éolienne. Goldman Sachs estime que la capacité solaire de la société pourrait être multipliée par près de neuf, passant de 0,8 GW en 2021 à 6,5 GW en 2026. La société devrait également bénéficier d'une normalisation de la chaîne d'approvisionnement cette année, ce qui normalisera les coûts d'investissement pour Solaria, selon Goldman Sachs.
La banque a fixé un objectif de cours de 25 euros sur le titre, soit une hausse implicite de 22,5 %. Le titre est attendu à une juste valeur de 18,37 euros en moyenne selon le modèle d'Investing Pro, soit un risque de baisse de 13,2%. Le cours de l'action est au haut de son range sur les 52 dernières semaines passant un risque de baisse. Les analystes s'attendent à une moyenne de cours de 19,89 euros avec une fourchette entre 12 et 27 euros.
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