Le laboratoire américain Merck (NYSE:MRK) a annoncé vendredi de solides résultats au deuxième trimestre, de bonnes ventes de vaccins lui ayant permis de neutraliser l'expiration des brevets et le déclin des recettes de médicaments contre le diabète.
Le groupe pharmaceutique a également indiqué que la cyberattaque mondiale l'ayant touché fin juin n'a pas affecté ses unités de production externes et n'aura pas d'impact sur ses ventes.
"Merck a continué à honorer les ordres de commandes et à acheminer les produits", affirme l'entreprise, ajoutant toutefois qu'il va y avoir des retards dans certains marchés.
Lors des trois derniers mois, le bénéfice net a flambé de 61,5% à 1,95 milliard de dollars, ce qui s'est traduit par un bénéfice par action ajusté, référence en Amérique du nord, de 1,01 dollar contre 0,87 dollar escompté en moyenne par les analystes financiers.
Le chiffre d'affaires a légèrement augmenté de 1% à 9,93 milliards de dollars, mais est supérieur aux 9,75 milliards anticipés.
Les ventes de la pharmacie ont augmenté de 1% à 8,8 milliards de dollars, en dépit d'effets de changes défavorables, de la perte des brevets et des difficultés des traitements contre le diabète.
Le Keytruda, traitement anti-cancéreux par immunothérapie, dont les indications ont été élargies, a enregistré des ventes de 811 millions de dollars (+180%).
Le traitement Zepatier contre l'hépatite C, commercialisé depuis peu, a vu ses ventes passer de 112 millions de dollars au deuxième trimestre 2016 à 517 millions en un an.
Le vaccin Gardasil pour la prévention du cancer du col de l'utérus a généré des recettes de 469 millions de dollars, en hausse de 19%.
A l'inverse, l'antidiabétique Januvia, "blockbuster" de Merck, a généré un chiffre d'affaires trimestriel de 1,51 milliard de dollars, en baisse de 8%.
Les revenus du traitement Remicade contre la polyarthrite rhumatoïde ont poursuivi leur chute: -39% à 208 millions de dollars du fait de la concurrence de génériques.
Les ventes de la division santé animale ont progressé de 6% à 955 millions de dollars.
Pour l'année en cours, Merck a ajusté ses objectifs et table désormais sur des ventes comprises entre 39,4 et 40,4 milliards de dollars contre de 39,1 à 40,3 milliards précédemment. Le bénéfice par action ajusté est toujours attendu dans la fourchette comprise entre 3,76 à 3,88 dollars.
Les analystes financiers anticipent, eux, un chiffre d'affaires aux alentours de 40,07 milliards de dollars et un bénéfice par action de 3,85 dollars.
Merck explique qu'il va devoir effectuer des dépenses inattendues, en raison de l'accord stratégique signé jeudi avec le britannique Astrazeneca pour développer et commercialiser le Lynparza, un traitement contre le cancer de l'ovaire mais qui pourrait être utile au traitement des cancers du sein, de la prostate et du pancréas.