Le débat sur un éventuel relèvement de la TVA, lancé par plusieurs parlementaires, "n'est pas tranché", a affirmé jeudi le ministre de l'Economie, François Baroin, en précisant qu'il revenait aux responsables de l'exécutif de rendre les arbitrages nécessaires.
"Nous le trancherons à l'intérieur du gouvernement avec des arbitrages qui seront rendus par le Premier ministre (François Fillon) et le Président (Nicolas Sarkozy)", a déclaré M. Baroin sur RTL, alors que le gouvernement doit rechercher des recettes supplémentaires pour faire face au ralentissement économique.
M. Baroin a refusé de dire si une éventuelle hausse de TVA pourrait prendre la forme d'une TVA sociale, ou si une hausse de l'impôt sur les sociétés était envisageable.
"La colonne vertébrale de notre réflexion n'est pas de savoir: +telle ou telle mesure+, c'est: comment atteindre les objectifs intangibles de réduction du déficit", a déclaré le ministre.
"La mesure a été évoquée comme piste de travail mais rien n'est acté", a déclaré mercredi une source parlementaire, après que Le Monde eut évoqué un projet du gouvernement d'instaurer notamment un taux intermédiaire de TVA entre 5,5% et 19,6%. La question a été évoquée mardi lors des réunions du bureau et du groupe UMP à l'Assemblée, selon des sources concordantes.
Le ministre de l'Economie a par ailleurs estimé que l'accord de Bruxelles sur la dette européenne, auquel sont parvenus les 17 membres de la zone euro la nuit dernière, a sauvé la monnaie unique.
"Oui, bien sûr", a-t-il répondu sur RTL alors qu'on lui demandait si l'accord avait permis de sauver l'euro. "Bien sûr qu'il y avait un risque de déflagration. C'est une crise systémique incroyable que nous traversons", a-t-il poursuivi.
"L'accord de cette nuit est une réponse ambitieuse, globale et crédible", a estimé M. Baroin. "C'est ça qui règlera l'affaire (la crise de la dette, ndlr), c'est ça qui nous sortira de la zone de turbulence, c'est ça qui permettra le rebond économique, c'est ça qui stabilisera la zone euro et la croissance mondiale", a-t-il affirmé.