par Claude Chendjou
PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue sur de faibles variations vendredi avant la publication des chiffres de l'emploi américain, tandis que les Bourses européennes sont en hausse prudente à la mi-séance grâce notamment au compartiment du luxe. Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street stables pour le Dow Jones (+0,03%) et pour le Standard & Poor's 500 (-0,04%), tandis que le Nasdaq pourrait refluer de 0,19% sur des prises de bénéfice. À Paris, le CAC 40 avance de 0,77% à 7.485,66 vers 11h40 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,23% et à Londres, le FTSE progresse de 0,34%.
L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 s'octroie 0,48%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro 0,53% et le Stoxx 600 0,39%.
Sur l'ensemble de la semaine, le CAC 40 gagne à ce stade 1,90% et le Stoxx 600 0,96%, quatrième semaine d'affilée de hausse.
Depuis le début de l'année, l'indice phare paneuropéen a pris près de 11%, avec un gain d'environ 20% pour le Dax allemand, tandis que le S&P-500 a bondi sur la même période de 19%.
Les marchés actions sont globalement dans l'euphorie depuis novembre dans la perspective d'une baisse rapide des taux des grandes banques centrales qui se réunissent la semaine prochaine.
Cet espoir est alimenté par des données qui témoignent d'un ralentissement de l'économie, sans récession, et d'un reflux des tensions sur le marché du travail.
Le département américain du Travail publiera à 13h30 GMT son rapport mensuel sur l'emploi. Le consensus Reuters prévoit une hausse des créations d'emplois à 180.000, mais un taux de chômage stable à 3,9% et une décélération de la croissance des salaires à 4,0% sur un an.
Avant ce rapport, les indicateurs publiés dans la semaine, à savoir les inscriptions hebdomadaires au chômage, l'enquête ADP (EPA:ADP) sur l'emploi privé et les offres d'emplois de l'enquête Jolts, ont tous témoigné d'une détente sur le marché du travail américain.
Les marchés monétaires tablent actuellement sur une baisse de 140 points de base des taux de la Banque centrale européenne (BCE) et de 120 pdb des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed) d'ici fin 2024.
LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET
Broadcom (NASDAQ:AVGO) recule de 1,1% en avant-Bourse, le fabricant de semi-conducteurs ayant publié un chiffre d'affaires trimestriel en dessous des attentes dans un contexte d'intensification de la concurrence.
Qualcomm (NASDAQ:QCOM) cède 1,3% en avant-Bourse après l'abaissement du conseil de Morgan Stanley (NYSE:MS) de "surpondérer" à "pondération en ligne".
VALEURS EN EUROPE
Le secteur du luxe sur le Stoxx 600, en hausse de 1,7%, soutient la tendance positive en Europe, le rendement du Bund allemand à dix 10 ans, référence pour la zone euro, étant en passe d'enregistrer sa plus forte baisse (-44 points de base) sur deux semaines depuis la mi-mars.
A Paris, LVMH (EPA:LVMH) et Hermès (EPA:HRMS) s'adjugent respectivement 2,20% et 1,09%, tandis le suisse Richemont (SIX:CFR) prend 1,73% et les groupes italiens Salvatore Ferragamo et Moncler (BIT:MONC) respectivement 3,47% et 2,48%.
L'annonce du retour de Vivendi (EPA:VIV) (+2,53%) dans le CAC 40 en remplacement de Worldline (+0,06%) est salué par le marché.
Sainsbury, lui, profite du relèvement du conseil de Goldman Sachs (NYSE:GS) de "neutre" à "acheter".
Côté baisse, Anglo American (JO:AGLJ) plonge de 8,092%, le groupe minier ayant réduit son objectif de production pour 2024 et annoncé son intention de diminuer ses dépenses d'investissement de 1,8 milliard de dollars d'ici 2026.
TAUX Le rendement du Bund allemand à dix ans remonte d'environ quatre points de base, à 2,243%, après avoir touché la veille en séance 2,166%, soit un plus bas depuis le 6 avril.
Son équivalent américain de même échéance s'affiche à 4,1835%, en hausse d'environ cinq points, contre un sommet de 16 ans atteint le 23 octobre, à 5,021%.
CHANGES Le dollar progresse de 0,22% face à un panier de devises de référence et s'achemine vers un gain sur l'ensemble de la semaine après trois replis hebdomadaires consécutifs.
L'euro se traite à 1,078 dollar (-0,11%) et la livre sterling à 1,258 dollar (-0,08%). Sur l'ensemble de la semaine, la monnaie européenne devrait accuser une contraction d'environ 0,9% et la devise britannique une baisse d'environ 1%.
PÉTROLE
Les cours pétroliers sont en hausse vendredi mais devraient accuser sur l'ensemble de la semaine leur septième baisse hebdomadaire consécutive en raison des craintes d'une offre excédentaire conjuguée à la faiblesse de la demande chinoise.
Le marché est tiré vendredi par la Russie et l'Arabie Saoudite qui ont appelé les pays membres de l'Opep+ à diminuer leur production.
Le Brent prend 2% à 75,53 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 1,99% à 70,72 dollars.
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)