Le taux de chômage en Allemagne a reculé en septembre à 5,1%, soit son plus bas niveau depuis la réunification du pays en 1990, selon les chiffres publiés vendredi par l'Agence pour l'emploi.
En données corrigées de variations saisonnières (CVS), le nombre de chômeurs a reculé de 23.000 personnes sur un mois. Le taux de chômage se situe en deçà des attentes des analystes interrogés par Factset, qui tablaient sur un taux inchangé, à 5,2%.
En données brutes, moins représentatives d'une tendance de fond mais qui servent de référence dans le débat public, le nombre de chômeurs a baissé de 94.500 sur un mois et a décru de 192.400 sur un an.
Le taux de chômage brut a atteint 5% en septembre, retrouvant son niveau de juin après avoir affiché 5,2% en août et 5,1% en juillet.
"Le développement du marché du travail est toujours bon", a commenté Detlef Scheele, patron de l'Agence pour l'emploi, cité dans un communiqué.
Il en veut pour preuve une baisse "considérable" du chômage et du sous-emploi en septembre, pendant que les emplois réguliers soumis aux cotisations sociales ont "continué à augmenter" et que le marché a de nouveau été tiré par "la demande des entreprises en salariés".
Si la conjoncture allemande continue d'être portée par une économie qui approche le plein emploi, synonyme de plus de revenus dans la population, "il y a beaucoup de risques latents, notamment la menace américaine d'un large différend commercial international", note Jörg Zeuner, chef économiste de la banque publique KfW.
L'autre plus grand risque de reprise sur le marché du travail "est la pénurie croissante de travailleurs qualifiés", ajoute-t-il.
L'agence de Nuremberg dénombrait 834.000 offres d'emplois vacantes fin septembre, soit 61.000 de plus qu'il y a un an.