La Bourse de Paris a terminé en léger repli mercredi (-0,15%), gagnée en fin de séance par l'incertitude, avant l'issue du sommet européen de Bruxelles, jugé décisif pour l'avenir de la zone euro.
A la clôture, l'indice CAC 40 a lâché 4,67 points pour s'inscrire à 3.169,62 points, dans un volume d'échanges limité de de 2,61 milliards d'euros.
Les autres marchés européens ont été également gagnés par la nervosité. A Francfort, le Dax s'est replié de 0,51% alors qu'à Londres, le Footsie a pris 0,50%. L'eurostoxx 50 a abandonné 0,48%.
Hésitant jusqu'à la mi-journée, le marché parisien est parti à la hausse dans l'après-midi, dopé par le vote du Parlement allemand qui a autorisé la chancelière Angela Merkel à négocier sur le fonds européen de secours.
Mais en fin de séance, à nouveau assailli par les doutes et par un accès de pessimisme suite aux déclarations de dirigeants européens, l'indice a progressivement limité ses gains et a fini par passer dans le rouge.
"Le marché a évolué sans raison ni direction précise aujourd'hui, guidé avant tout par la nervosité", a souligné Yves Marçais, vendeur d'actions chez Global Equities.
Le faible montant de transactions a également accentué les mouvements de l'indice, a-t-il fait remarquer.
Plusieurs éléments ont soutenu l'indice dans l'après-midi, avec un indicateur immobilier américain favorable et le vote des députés allemands.
Mais les incertitudes se sont également accentuées sur les mesures qui seront annoncées à l'issue du Sommet, sur leur ampleur et sur leur capacité à juguler la crise. La baisse de l'euro a aussi pesé sur la tendance en fin de journée, a souligné M. Marçais.
La chancelière allemande a prévenu qu'il y avait "encore beaucoup de problèmes à régler" pour parvenir à un accord sur la réponse à la crise de la dette lors du sommet des dirigeants de la zone euro dans la soirée.
Les grandes lignes du plan sont connues, notamment sur la recapitalisation des banques, mais les incertitudes demeurent sur la décote subie par les créanciers privés de la Grèce et sur la nouvelle force de frappe du fonds européen de stabilité financière.
La proximité de la publication de la croissance américaine au 3e trimestre, attendue jeudi, a également exacerbé la nervosité des intervenants.
Du côté des valeurs, Ingenico a signé une des meilleures performances, progressant de 3,04% à 27,94 euros après avoir confirmé ses objectifs de chiffre d'affaires et de rentabilité pour 2011. Dans son sillage les autres valeurs du secteur de la haute technologie, ont progressé, à l'image de Cap Gemini (+2,25% à 27,65 euros) et Soitec (+1,24% à 3,6 euros).
Le titre PSA Peugeot-Citroën a cédé 0,88% à 16,91 après une journée chargée en actualité: en difficulté sur le marché européen, le constructeur automobile a annoncé un plan social, une révision en baisse de ses prévisions annuelles et de nouveaux investissements pour se développer au Brésil.
Renault, dont les premiers véhicules électriques vont arriver dans les concessions, a réussi à résister et s'adjugeait en clôture 1,81% à 28,7 euros.
Victimes du retournement d'humeur du marché, les valeurs bancaires se sont repliées en fin de journée pour terminer sur des nettes baisses: -2,45% pour BNP Paribas (à 30,04 euros), -1,24% pour Société Générale (à 18,76 euros) et -0,96% pour Crédit Agricole (à 4,87 euros).
Air Liquide a lâché 0,52% à 91,64 euros. Le groupe a publié un chiffre d'affaires en hausse au troisième trimestre, un niveau de croissance ralentie.