Par David Wagner
Investing.com – Après avoir hésité la semaine dernière, alternant séances de hausse et séance de baisse pour une perte hebdomadaire d’un peu plus de 1%, plusieurs facteurs de risques menacent d’accélérer la correction du CAC 40 cette semaine.
Et le plus important de ces facteurs est sans conteste la pandémie de coronavirus, qui revient sur le devant de la scène depuis quelques semaines, alors que la progression du nombre de cas semble de plus en plus hors de contrôle aux Etats-Unis, et que d’autres régions du monde pourraient suivre le même chemin, alors que beaucoup d’indices laissent penser que cette hausse des cas a un lien direct avec la réouverture de l’économie.
Plus en détail, on citera une résurgence de nouveaux cas à Pékin, le re-confinement de plus de 600 000 Allemands, de nouvelles mesures de restriction de regroupements de personnes à Lisbonne, les risques de nouveaux records de cas en Inde avec l’arrivée de la mousson, ou encore les records de nouveaux cas quotidiens dans certains Etats du sud des USA, dont le Nevada, le Texas, la Floride et l’Arizona.
Des statistiques économiques clés sont également attendues cette semaine, et la plus importante concernera l’emploi US avec le rapport NFP du mois de juin, qui sera exceptionnellement publié jeudi, la journée de vendredi 4 juillet étant fériée aux Etats-Unis (Independance Day).
Rappelons que le rapport du mois de mai a fait état d'une augmentation surprenante de 2,5 millions d'emplois, contredisant les attentes d'une nouvelle baisse importante. Pour le rapport NFP de jeudi, les économistes estiment en moyenne que 3 millions d'emplois seront créés. Le taux de chômage devrait toutefois rester très élevé, à 12%, contre 13.3% en mai. Une déception jeudi pourrait choquer les investisseurs et faire chuter le marché dans la même mesure que le rapport de mai a contribué à déclencher une puissante tendance à la hausse.
En Europe, on surveillera surtout les commentaires politiques en ce qui concerne le plan de relance proposé par la Commission Européenne, et qui devra être discuté pour la deuxième fois le 17 juillet. Tout commentaire d’opposition de certains pays, qui remettrait en question la possibilité d’un accord le mois prochain, pourrait faire chuter le CAC 40 et les autres indices européens.
D’un point de vue graphique, on notera que la volatilité du CAC 40 augmente depuis la fin de la semaine dernière. Le seuil psychologique majeur de 5000 points continue de s’afficher comme un obstacle déterminant, comme c’est le cas depuis le 16 juin, mais d’un autre côté, la moyenne mobile 100 jours actuellement un peu au-dessus de 4800 points offre un soutien important à l’indice.
On pourra donc estimer que la situation restera incertaine tant que le CAC 40 se maintient dans le range formé par le seuil de 5000 points en ce qui concerne la borne haute, et la moyenne mobile 100 jours en ce qui concerne la borne basse.