AMSTERDAM (Reuters) - L'Agence européenne des médicaments (EMA) a approuvé mercredi le vaccin contre le COVID-19 de Moderna, le deuxième à obtenir son aval après celui de Pfizer (NYSE:PFE) et BioNTech.
La Commission européenne doit désormais approuver sa mise sur le marché. Cette décision pourrait survenir dès ce mercredi, a déclaré l'autorité néerlandaise du médicament (CBG).
Le comité des médicaments à usage humain (CHMP) de l'EMA s'était déjà réuni lundi, deux jours avant la date initialement prévue, pour approuver le vaccin du laboratoire américain mais n'avait pas statué.
Le vaccin Moderna a déjà été approuvé au Canada, aux Etats-Unis et en Israël. Selon les résultats des essais cliniques, il est efficace à 95% et n'entraîne pas d'effets secondaires graves.
L'EMA autorise son utilisation pour les personnes de 18 ans et plus, après évaluation des données sur sa qualité, sa sûreté et son efficacité.
L'agence européenne a recommandé l'usage du vaccin de Pfizer et de BioNTech le 21 décembre.
Ces deux vaccins s'appuient sur la technologie innovante de l'ARN messager.
L'UE a commandé 160 millions de doses du vaccin Moderna, qui a l'avantage de ne pas devoir être stocké à très basses températures contrairement à son concurrent développé par Pfizer et BioNTech.
Le vaccin Moderna s'administre en deux doses à 28 jours d'intervalle.
Lundi, la société de biotechnologie américaine a annoncé relever son objectif de production pour 2021 à au moins 600 millions de doses, soit 100 millions de doses de plus que dans ses précédentes projections.
La campagne de vaccination des 450 millions d'Européens a débuté fin décembre, de manière inégale selon les pays membres de l'UE.
Sa lenteur en France a donné lieu à des critiques qui ont contraint le gouvernement à revoir sa stratégie.
(Bart Meijer et Josephine Mason, version française Jean-Philippe Lefief et Jean-Stéphane Brosse)