DOUCHANBE (Reuters) - Moscou s'est proposée comme médiateur entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan dans le cadre des négociations autour de leur frontière, après une incursion azerbaïdjanaise présumée en territoire arménien, a déclaré mercredi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
L'Arménie a accusé l'Azerbaïdjan d'avoir envoyé des troupes de l'autre côté de la frontière la semaine dernière, soulignant la fragilité du cessez-le-feu négocié par la Russie qui a mis fin l'an dernier à six semaines de combats dans la région du Haut-Karabagh entre les forces arméniennes et azerbaïdjanaises.
L'Azerbaïdjan a nié ces accusations et affirmé que ses forces ne défendaient que leur côté de la frontière. Mais l'Arménie a déclaré vendredi que l'Azerbaïdjan n'avait pas respecté sa promesse de retirer les troupes qui avaient franchi la limite entre les deux pays.
"La Russie a proposé avant tout de fournir une assistance pour la délimitation et la démarcation de la frontière", a déclaré Sergueï Lavrov. Moscou a également proposé de mettre en place une commission conjointe arméno-azerbaïdjanaise, a-t-il ajouté.
"La Russie pourrait prendre part (à cette commission) en tant que consultant, médiateur", a précisé le ministre russe.
La Russie, qui possède une base militaire en Arménie, a envoyé l'année dernière des soldats dans la région du Haut-Karabagh - une enclave séparatiste arménienne située en Azerbaïdjan - pour aider à faire respecter le cessez-le-feu.
Moscou entretient des liens étroits avec l'Arménie, avec laquelle elle a signé un pacte de défense mutuelle, mais elle est également en bons termes avec l'Azerbaïdjan.
(Nazarali Pirnazarov, rédigé par GabrielleTétrault-Farber, version française Hayat Gazzane, édité par Blandine Hénault)