Après l’accord entre la Chine et les Etats-Unis, c’est au tour des Européens et des Britanniques de s’être mis d’accord sur le Brexit. Ces deux accords restent encore soumis à des incertitudes (transcription rédactionnelle pour l’accord sino-américain et vote d’approbation du Parlement britannique sur le Brexit deal). Le feu Président de la République française Jacques Chirac avait l’habitude de dire que « les mauvaises nouvelles volaient en escadrille ». Il semblerait que les bonnes nouvelles le puissent aussi. Depuis vendredi déjà, les marchés avaient un peu anticipé la « bonne » nouvelle sur le Brexit tout comme ils avaient anticipé la bonne nouvelle de l’accord sino-américain la semaine précédente. Ces deux étapes pourraient être de nature à annoncer un retour, même timide, de la confiance. L’homo socialis, décrit par le prix Nobel d’Economie Jean Tirole, a besoin de confiance pour participer au capitalisme. Un partenaire commercial s’engage dans un échange avec un autre s’il a confiance en ce dernier (et vice versa). Sans confiance (et on le voit bien entre les Chinois et les Américains) il est difficile voire impossible de commercer. Si la monnaie a simplifié les termes des échanges, il n’en reste pas moins important de croire dans la fiabilité de l’autre agent économique avec qui l’on traite.