PARIS (Reuters) - Le volontarisme est de mise en ce début d'année 2019 chez les dirigeants des grandes entreprises, qui restent relativement optimistes malgré un contexte d'incertitudes croissantes, selon le baromètre Eurogroup Consulting pour BFM Business et L'Express publié lundi.
Si leur niveau de confiance marque "une pause après l'euphorie" constatée dans l'enquête de l'année dernière, souligne la société de conseil dans un communiqué, il se maintient cependant à un niveau élevé.
Au total, 70% des dirigeants interrogés se déclarent optimistes pour l'année qui s'ouvre (contre 90% en 2018) et une proportion identique table sur une croissance de l'activité de leur entreprise (après 75% en 2018).
Autre signe révélateur de l'érosion de la confiance des dirigeants d'entreprises, leurs intentions en matière d'emploi s'inscrivent en recul. Ils sont 35%, soit 12 points de moins qu'en 2018, à envisager un accroissement de leurs effectifs au cours des douze mois à venir.
"Les dirigeants espéraient beaucoup des mesures mises en place par le gouvernement français. Pour l'instant, celles-ci n'ont pas encore porté leurs fruits", observe Eurogroup Consulting en estimant que "l'état de grâce est terminé (mais) sans catastrophisme".
Au-delà de la situation française, la montée des incertitudes à l'échelle internationale (tensions protectionnistes, Brexit...) a également contribué à l'érosion de leur niveau de confiance, note la société de conseil.
Cette enquête comporte également un volet spécifique évaluant le sentiment des dirigeants des grandes entreprises sur la crise des "Gilets jaunes", qui montre que près de la moitié d'entre eux (48%) sont inquiets de l'impact du mouvement sur leur activité.
Cette enquête a été menée du 7 novembre au 8 décembre 2018 auprès de plus d'une centaine de grandes entreprises, cotées ou non. La moitié a accepté de répondre à la deuxième vague du sondage, menée du 18 au 21 décembre et consacrée à la thématique des "Gilets jaunes".
(Myriam Rivet, édité par Sophie Louet)