Les négociations ont repris entre direction et syndicats chez Lagardère Active sur le plan de restructuration, la direction ayant décidé de renoncer sous conditions aux licenciements, apprend-on vendredi de sources concordantes.
Une réunion s'est tenue vendredi matin au cours de laquelle la direction du groupe a temporisé en écartant la perspective de licenciements que craignaient les syndicats.
Un compromis a été signé, la direction s'engageant à ne pas recourir aux licenciements économiques si la négociation permet de trouver des mesures d'économie équivalente dans le cadre du plan de réorganisation.
Jeudi, les représentants des salariés avaient renoncé à toute négociation tant que la direction ne renonçait pas aux licenciements.
La prochaine réunion de négociations est prévue le 4 décembre.
Dans un message envoyé vendredi aux principaux cadres, le patron de Lagardère Active, Denis Olivennes, écrit s'être engagé "à renoncer aux licenciements économiques si les départs volontaires et les mesures d’effet économique équivalent permettent d’atteindre les objectifs de sauvegarde de la compétitivité définis dans notre projet".
Les syndicats de leur côté ont maintenu la tenue d'une assemblée générale lundi, mais le spectre d'une nouvelle grève semble désormais écarté, selon une source syndicale.
"Nous avons trouvé ce matin un accord avec les organisations syndicales qui permet la reprise des négociations et de la procédure d’information/consultation sur le projet de réorganisation", a écrit M. Olivennes dans ce document dont l'AFP a obtenu copie.
La direction "a convenu de négocier et mettre en place un programme ambitieux de départs volontaires qui débutera dès janvier pour s’achever fin juin (...), de négocier des mesures d’effet économique équivalent pour compenser le niveau de réduction des charges prévu dans le projet, si les départs volontaires ne sont pas suffisants".
"Le bilan global du volontariat" sera fait en septembre 2014", la direction décidera alors "le cas échéant de la mise en œuvre des mesures d’effet économique équivalent", selon Denis Olivennes.
L'accord permettant la reprise des négociations "permet de concilier l’impératif de réorganisation économique de la presse magazine et l’exigence de responsabilité sociale qui est la nôtre", s'est réjoui le président du directoire.
Début octobre, Lagardère Active avait annoncé la mise en vente de dix titres parmi lesquels Be, Première, Psychologies Magazine et Auto Moto, précisant que les magazines qui ne pourraient être vendus seraient arrêtés.
Le nombre exact de postes concernés par le plan de départ n'a pas été précisément détaillé, mais tous les titres, y compris ceux restants dans le groupe comme Elle, Match ou Télé7Jours, sont concernés.
L'ensemble des titres mis en vente représentent 10% de l'effectif total de Lagardère Active qui employait au 31 décembre dernier 3.740 salariés, dont 1.102 journalistes.
Les magazines à vendre, la plupart sans leur version numérique, et dont la cession a été confiée à la banque d'affaire Oddo et Compagnie, ont reçu de nombreuses marques d'intérêt, certaines pour l'ensemble, d'autres titre par titre.
Certains titres comme Psychologie, succès de lancement de ces dernières années, suscitent un réel intérêt, quand d'autres, à l'avenir plus incertain, ne devraient pas facilement trouver preneurs.