Par David Wagner
Investing.com – Le président américain Donald Trump semble sur le point de se lancer dans une nouvelle « guerre », cette fois contre les réseaux sociaux…
Le président Donald Trump s'apprête en effet à signer ce jeudi un décret sur les entreprises de médias sociaux, bien que l'on ne sache pas encore ce que cela impliquera.
Un porte-parole de la Maison Blanche a confirmé le décret, un jour après que Twitter ait pour la première fois apposé un avertissement de vérification des faits sur 2 tweets de Donald Trump publiés la veille, ce qui avait suscité la colère du président.
Mardi dernier, un porte-parole de la société a déclaré qu'elle avait ajoutés ces avertissements parce que les tweets de Trump « contiennent des informations potentiellement trompeuses ».
Dans une série de tweets hier soir, Trump a donc menacé de "réglementer", voire de "fermer" les plateformes de médias sociaux, bien que les experts juridiques ne croient pas en la capacité légale du président à modérer les plateformes de médias sociaux comme Twitter ou Facebook.
Il s’est ensuite exprimé plus spécifiquement au sujet de Twitter, déclarant que « de grandes actions vont suivre ».
Notons que les actions de Twitter Inc (NYSE:TWTR) ont baissé de 2,6 % en dehors des heures d'ouverture, tandis que celles de Facebook Inc (NASDAQ:FB) et de Snap Inc (NYSE:SNAP) ont accusé une baisse d’un peu moins de 1 % face aux déclarations de Trump.
En effet, même s’il n’a pas la capacité de fermer les plateformes de réseaux sociaux, Trump pourrait faire pression pour une nouvelle législation ou pour que les régulateurs américains poursuivent les entreprises en justice. Facebook et la société mère de Google, Alphabet (NASDAQ:GOOGL) Inc. sont d’ailleurs déjà sous enquête par la Commission fédérale du commerce et le Département de la justice, respectivement, pour violation possible de la loi antitrust.
On peut également relever que selon les informations de Reuters, le projet de décret que le président Donald Trump devrait signer jeudi chercherait à limiter la large protection juridique que la loi fédérale fournit actuellement aux médias sociaux et autres plateformes en ligne. Plus précisément, le décret permettrait aux régulateurs fédéraux de tenir plus facilement des entreprises telles que Twitter et Facebook responsables de la limitation de la liberté d'expression des utilisateurs, par exemple en suspendant leur compte ou en supprimant leurs messages, ont indiqué les personnes concernées.
Notons pour finir que dans une interview accordée à Fox News, le CEO de Facebook, Mark Zuckerberg, a déclaré suite aux déclarations de Trump que censurer les plateformes de médias sociaux ne serait pas le "bon réflexe" pour un gouvernement inquiet de la censure.
Toutefois, Zuckerberg a également critiqué à demi-mot les décisions de Twitter, en estimant que des sociétés privées, y compris Facebook, ne devraient pas être les « arbitres de la vérité ».