PARIS (Reuters) - La directrice générale d'Engie (EPA:ENGIE), Catherine MacGregor, s'est montrée rassurante vendredi sur la situation pour le gaz en France, au lendemain de l'arrêt des livraisons de gaz naturel du russe Gazprom à l'énergéticien français, tout en relayant l'appel du gouvernement aux ménages et aux entreprises à réduire leur consommation.
"Aujourd'hui on est plutôt relativement sereins sur la situation du gaz en France", a-t-elle expliqué sur RTL (ETR:RRTL) en soulignant qu'il était cependant nécessaire de "faire attention" puisque le système en Europe, et donc en France, "est sous tension".
Les stocks stratégiques de gaz de la France sont remplis à plus de 93% et "on devrait arriver environ à 100% au début de l'hiver", a souligné Catherine MacGregor.
Pour autant, la "sobriété choisie" défendue par le gouvernement ces derniers jours reste indispensable pour s'assurer que le pays reste prêt à faire face à toutes les éventualités.
"A priori on ne manquera pas de gaz (cet hiver)", sauf si les besoins en gaz augmentent beaucoup, soit en raison d'un hiver très rigoureux, soit en raison d'un affaiblissement de la production d'électricité par d'autres moyens que le gaz (en fonction de la disponibilité du parc nucléaire, par exemple).
"On pourrait avoir un scénario plus tendu, c'est pour ça que ce message de sobriété reste extrêmement important", a-t-elle souligné.
Gazprom a justifié sa décision d'arrêter dès jeudi ses livraisons de gaz naturel à Engie par des impayés dont la compagnie française se serait rendue coupable au mois de juillet, une interprétation contestée par Paris qui juge cette initiative russe purement politique et accuse Moscou d'utiliser le gaz comme "arme de guerre".
(Rédigé par Myriam Rivet, édité par Matthieu Protard)