BRUXELLES (Reuters) - L'examen de l'impact du rachat des Chantiers de l'Atlantique par l'italien Fincantieri sur la concurrence s'avère difficile et il faudra probablement du temps à la Commission pour qu'elle se prononce, a déclaré mardi la commissaire européenne à la Concurrence Margrethe Vestager, également vice-présidente de l'exécutif européen.
La Commission européenne a suspendu ses examens le 13 mars dernier le temps que les deux sociétés lui adressent les documents qu'elle leur a réclamés.
Margrethe Vestager a expliqué lundi que les fonctionnaires chargés de ces examens éprouvaient "des difficultés à jauger les répercussions éventuelles de ce projet et ce qu'il impliquerait pour le marché."
"Je pense donc qu'il faudra du temps", a-t-elle ajouté.
Fincantieri, qui met en avant la nécessité de faire face à la concurrence des chantiers navals asiatiques, veut acquérir auprès de l'Etat français 50% des parts des Chantiers de l'Atlantique.
En vertu d'un accord conclu en septembre 2017, la France a parallèlement accepté de prêter 1% des parts au groupe italien pour lui permettre de prendre le contrôle opérationnel de la compagnie sous condition d'engagements concernant l'emploi, la gouvernance et la propriété intellectuelle.
Basés à Saint-Nazaire, les Chantiers de l'Atlantique, ex-STX France, sont les seuls chantiers navals français capables de produire des navires de fort tonnage, comme des porte-avions et d'autres bâtiments militaires, ce qui en fait un actif national stratégique.
(Foo Yun Chee; version française Nicolas Delame, édité par Jean-Michel Bélot)