Investing.com – La banque Goldman Sachs (NYSE:GS) a participé au climat baissier sur les marchés mondiaux hier en annonçant un abaissement de ses prévisions de croissance US de 3% à 2% pour 2022, mais cela ne l’a pas empêchée de confirmer sa prévision nettement haussière pour le S&P 500, l’indice boursier le plus populaire des marchés US.
David Kostin, stratège en chef de Goldman pour les actions américaines, a en effet réitéré lundi un objectif de 5 100 pour le S&P 500 d'ici la fin 2022. Ce chiffre représente une augmentation potentielle de 11.6% par rapport au cours de clôture de l’indice hier soir.
"Nous pensons que ces gains seront principalement tirés par une croissance des bénéfices par action de 8 % combinée à un multiple P/E stable. Ce schéma correspondrait à la décomposition des rendements habituellement observée à ce stade du cycle économique et imiterait le schéma de cette année, où les bénéfices ont porté le marché à des niveaux record alors que le multiple de l'indice s'est en fait contracté", a expliqué M. Kostin.
En ce qui concerne la révision baissière des prévisions de croissance US annoncée hier, Jan Hatzius, le chef économiste de GS, avait justifié la décision par l'échec apparent du plan "Build Back Better" du président Joe Biden.
Le plan de dépenses a rencontré un obstacle important dimanche lorsque le sénateur de Virginie occidentale Joe Manchin a déclaré qu'il ne soutiendrait pas la législation, ce qui signifie que le projet de loi n'a pas suffisamment de voix pour passer au Sénat.
Jan Hatzius, économiste en chef de Goldman Sachs, a déclaré dans une note aux clients dimanche que l'échec du projet de loi - qui comprend des dépenses importantes pour les infrastructures climatiques et les programmes sociaux - ralentirait la croissance économique en 2022.
"La promulgation de la loi BBB semblait déjà proche et, à la lumière des commentaires de Manchin, nous ajustons nos prévisions pour supprimer l'hypothèse selon laquelle BBB deviendra une loi. Si l'adoption du BBB sous sa forme actuelle semble peu probable, il y a encore une bonne chance que le Congrès adopte un ensemble beaucoup plus restreint de propositions fiscales portant sur les incitations à la fabrication et les questions de chaîne d'approvisionnement", indique la note.