BRUXELLES/LONDRES (Reuters) - Londres et Bruxelles devraient écarter tout Brexit sans accord, qui se traduirait par au moins 5,7 milliards d'euros (6,65 milliards de dollars) de droits de douane supplémentaires sur les importations de véhicules et compliquerait la production au Royaume-Uni, a plaidé mercredi la fédération britannique des constructeurs automobiles.
Une délégation de la Society of Motor Manufacturers and Traders (SMMT) doit rencontrer dans la journée des représentants de pays de l'Union européenne à Bruxelles pour insister sur l'importance d'un accord sur le Brexit, qui doit intervenir le 29 mars prochain.
La SMMT s'inquiète depuis plusieurs mois des modalités du Brexit car l'industrie automobile britannique est très dépendante des chaînes d'approvisionnement européennes et pourrait perdre sa franchise en droits de douane pour accéder au marché européen.
Plus d'un millier de camions acheminent chaque jour des pièces détachées venues d'Union européenne jusqu'aux usines automobiles britanniques, a déclaré mardi soir lors d'un point de presse le directeur général de la SMMT, Mike Hawes, pour illustrer cette situation.
Des droits de douane de 10%, mis en place en vertu de la réglementation de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), augmenteraient en moyenne de 3.000 euros le coût des véhicules construits au Royaume-Uni et vendus dans l'UE s'ils étaient entièrement répercutés à la clientèle et ils renchériraient de 1.700 euros le prix d'une voiture européenne importée, selon la SMMT.
(Philip Blenkinsop à Bruxelles, Costas Pitas à Londres, Dominique Rodriguez pour le service français)